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tome 1, Chapitre 10 « Voyageurs » tome 1, Chapitre 10

Après une rapide concertation, le groupe continua sa route et arriva bientôt en vue du chariot, tiré par deux chevaux. Une femme tenait les rennes, tandis qu'un homme se penchait à l'arrière, un bâton ferré à la main. Ils s'approchèrent, saluant les colons. Argon prit la parole :

— Paix voyageurs, nous suivons notre route vers le sud. Que faites-vous sur ces terres sauvages ?

— C'est aussi notre destination, répondit la femme.

Elle regarda l'homme qui avait fait le tour pour se placer à côté de l'attelage, tenant toujours son bâton. Une jeune femme et un garçon sortirent leur tête du chariot, scrutant les voyageurs.

— Nous cherchons un lieu propice pour installer notre famille, et y établir un fortin.

— Hors de toute route, vous serez isolés.

— Le reste de notre famille doit nous rejoindre. Jusque là, pouvons-nous voyager ensemble tant que nos destinations ne nous séparent pas ? Trois moines de Whus et leurs accompagnateurs ne peuvent être mauvais, et nous ne sommes que des colons sans grande expérience du combat.

— Entendu, répondit Argon après avoir consulté Erwin du regard.

Ils firent convoi jusqu'au soir. La jeune femme se tenait à l'arrière du chariot, regardant Erwin. Quand la nuit fut noire, ils firent un cercle un peu plus grand autour du feu. Chaque groupe désigna malgré la confiance donnée ses tours de garde. Etaile se retrouva avec la conductrice du chariot, Egritte.

— Votre route fut bonne ?

— Oui, nous n'avons pas croisé de danger. Nous n'avons croisé personne, en vérité. Louée soit Aria.

— Loué soit le vent, répondit la moniale. Vous ne craignez pas de partir en si petit comité ? Vous n'êtes que quatre, donc un jeune et deux femmes. Ces terres ne sont pas hospitalières, et la chance ne dure qu'un temps. Même une fois sur place, une fois le fortin construit, vous serez seuls.

— Nous attendons des renforts, la famille de mon mari Yven. Toutefois, nous ne sommes pas totalement sans défense. Ma fille Erza maîtrise le feu, certes pas comme un mage formé, mais cela disperse les animaux et effraye les bandits. Ma connaissance de la magie de la Terre est trop peu rapide pour les combats.

— Face à l'adversaire, un mage formé est une chance, un débutant une malchance. Mais pourquoi si loin de la civilisation ?

— Je ne sais... Nous sommes partis dans le plus grand secret. Puis-je vous le dire ?

— Par Kin, nous n'avons aucune mauvaise intention, et une mission pour nous occuper.

— Si Kin est garant alors... Mon mari a découvert une riche mine de fer lors d'une expédition. Nous devons nous y installer pour l'exploiter, et créer une route commerciale. C'est notre chance.

— Je vous souhaite d'y arriver. Pour votre maîtrise, parlez donc à ma compagne de voyage, elle est experte dans son maniement, et saura vous conseiller pour l'utiliser à l'exploitation de la mine.

La conductrice resta pensive.

— Et vous, quelle mission vous éloigne ainsi de la civilisation et de votre monastère ?

— Une étude scientifique sur les hautes couches de l'atmosphère et les planètes. Nous allons au Pic pour avoir meilleure vue. Nous approfondissons ainsi nos connaissances sur la marche du monde.

— Vous autres, moines, vous intéressez à ce qui n'a pas d'urgence.

— Ce que l'on ignore peut malgré tout tuer.

Elles continuèrent de parler jusqu'au changement de guetteurs.


Texte publié par cedricg, 4 juillet 2014 à 12h24
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