Un paysan surnommé vieux bouc remontait le sentier des châtaigniers vers le hameau du carmo. Il revenait de son champs où il avait travaillé la terre toute la journée. Assis sur un tronc renversé, il commença a discuter avec un groupe de personne qui descendait le sentier vers les champs.
- C’est le fils d’Abegnia, la semaine dernière il est allé vendre des volailles dans la vallée. Il s’est pointé, tout content, mais les gens là-bas c’est des romains. J’vous dis pas la tête qu’ils faisaient ! Il a essayé de trouvé un acheteur mais les gars lui crachaient aux pieds et lui jetaient des regards noirs. Il s’est fâché le gamin! Il a crié qu’il payait l’impôt, mais un grand type lui a rigolé au nez. Il lui a dit que s’il parle pas le bon latin des romains, alors ces volailles il peut les ramener chez lui, personne fera affaire avec un pecno en braie. Puis il l’a ramené un peu plus loin et lui a dit que lui était un frère, et que, pour le dépanner il voudrait bien lui acheter ses poulets mais à moitié prix.
Pendant que vieux bouc parlait, avec force grands gestes, deux gaillards passaient par là. Un petit avec les cheveux mi longs en bataille, et un grand avec la tête rasé sauf une grosse houppe sur le dessus du crane. Le gars à la houppe avait une méchante cicatrice qui lui barrait le visage. Ils s’arrêtèrent un instant pour écouter le vieux et le grand à la houppe s’est énervé. Au même moment une femme était en train de conseiller à vieux bouc de ne pas parler des romains, que les murs ont des oreilles, etc…
Alors le type est arrivé et a attrapé le vieux par le bras en le tirant en dehors du sentier. Ses yeux furieux roulaient dans ses orbites et son visage rouge était à quelques centimètre de celui du vieux. On l’entendait gueuler comme ça,
- Tu mords la main qui te nourris vieux ? Moi j’ai combattu avec les romains ! J’vais pas te laisser les salir !
Et vieux bouc de répondre,
- Je t’ai vu morveux dans les bras de ta mère ! Par Teutates ! par mes ancêtres et les ancêtres du clan, que le ciel me tombe sur la tête si tu penses que tu me fous les jetons !
Mais le gars à la houppe était vraiment en colère et il a commencé à taper le vieux avec un bâton de noisetier, et plus il tapait, plus il s’énervait, ils sont comme ça les gaulois. Alors les gens l’on retenu car il disait qu’il allait le tuer à coup de bâton. Et le vieux saignait du cuir chevelu.
Il l’a menacé du poing en hurlant et en le maudissant par tous les dieux et tous les esprits. C’est facile de frappé ton grand père faible voyou ! Tu verras, dans une autre vie je serais le chien qui déchirera ta gorge ! Et il continua de grogner en évoquant sa jeunesse et que le gars à la houppe n’aurait pas fait un plis en c’temps là.
Le gars à la houppe lui a promit de revenir mais les gens du hameau lui ont prit la tête quelque chose de mignon ! Ils sont pas prêt de le revoir.
Vieux bouc rentra chez lui avec ses légumes et raconta longtemps comment il avait tenu tête à un traitre qui se bat contre les gaulois avec les romains, mais ça lui a valu des remontrances. En effet, l’administration gallo-romaine est une méritocratie: pas de place pour les rebelles ! Aussi vieux et têtu qu’ils soient.
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
3118 histoires publiées 1367 membres inscrits Notre membre le plus récent est Zerro |