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Jour 27 - Les méchants ont toujours raison

— Monsieur Moriarty, je comprends que vous ayez des intentions démoniaques et tout ça, mais… Ne serait-ce pas un peu extrême ? Sans vouloir remettre en question votre génie mais… On parle de construire une fusée, à plusieurs millions de livres, pour envoyer Sherlock Holmes dans l’espace. Vous ne pouvez pas juste le descendre comme tout le monde ?

— Où serait le fun ? Il a l’air content, non ? Hein, tu es content, Holmes ?

Le détective, bâillonné, se contenta de lever les yeux au ciel, plus blasé qu’inquiété par la situation. Moran, qui retenait Watson en otage, observait la fumée sous l’imposant engin d’un oeil inquiet.

— Monsieur, je me dois d’insister, répliqua Moran. Votre histoire, elle m’a l’air quand même bien fumeuse cette fois.

— Rends-toi utile, veux-tu et tire le levier. C’est mon plan, je sais ce que je fais ! Arrête de me dire ce que je dois faire ou tu dors sur le canapé ce soir !

— Comme monsieur voudra, soupira Moran.

L’homme de main s’approcha du levier et tira d’un coup sec. L’énorme ressort situé sous la fusée la propulsa dans les airs. Sherlock s’envola vers l’infini et au-delà, sous les cris de terreur de Watson et ceux de jubilation de Moriarty. Mais voilà, arrivée à mi-chemin, la fusée plongea du nez et changea de cap.

— Monsieur, sauf votre respect…

— Ta gueule, Moran.

Ce fut leur dernier mot. La fusée s’écrasa à l’exact endroit où ils se tenaient quelques secondes auparavant.