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Alors que le jour tout est clair, de l’aube au coucher du soleil, que la pluie tombe sur la vitre avec une mélodie apaisante, que les gens défilent devant ma fenêtre pour aller chercher leur pain, que la cathédrale sonne toutes les demi-heures pour me rappeler ce temps irrattrapable, je suis ici, bien présente en ce monde qui ne fait que gronder et m’oppresser pour je ne sais quelle ignoble raison. Je ressens tout, j’entends cette pluie, j’écoute ces gens, j’attends ces sons de cloche et je sens ces minutes défiler. Mais peu à peu les rayons s’adoucissent, deviennent roses ou oranges, laissant tranquillement la place aux lampadaires et aux décorations de Noël. C’est là. C’est là, dans cette nuit sombre qui arrive avec toute l’angoisse qui l’accompagne que tout se perd, tout s’en va, les milliers de pensées qui ont traversé ma journée, mes émotions, mes sentiments sont bouleversés, écrasés par l’infâme doute que l’obscurité m’apporte. Pour autant, la lumière artificielle ne me sauve en aucun cas, je ne l’aime pas, cette fausse lueur d’espoir, cette lumière hypocrite qui croit régler mes problèmes à partir d’un naïf interrupteur. Elle n’est que temporaire et, bientôt, que je le veuille ou non, ne reste avec mon âme que le lourd noir qui m’entoure. C’est maintenant que je cherche une chose à laquelle m’accrocher, une chose pour ne pas sombrer avec la dérangeante matière. Je pense à toi, je pense à elles, je pense à eux, je pense à tous ces moments où j’ai ressenti des choses, des émotions, des sentiments, des frissons, des battements de cœur qui s’emballent. Ce que je n’arrive plus a ressentir maintenant. Je suis vide, triste et presque amusée par le néant que représente mon esprit à l’heure qu’il est. Néanmoins je reste là, en tailleur dans mon lit à pleurer, la gorge nouée par je ne sais quel tracas. J’ai besoin d’une présence, d’une bonne présence, réconfortante et douce pour oublier. Oublier ce dont j’oublie l’origine. Et je m’endors avec ces songes qui me dépassent et que je n’arrive pas à décrire ou cerner. Qui sont ils ? D’où viennent ils ? Pourquoi maintenant ? Il est 9h37 du matin, il pleut. Ça recommence.


Texte publié par Hortense , 21 juillet 2021 à 00h18
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