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volume 1, Chapitre 8 « La chasse » volume 1, Chapitre 8

Défi donné par Lisa D.

Mots proposés : volonté, arbres, scintillant, claquement, envol, bond, cri, pirouette, curieusement, jaune d'or

Un bruit attire mon oreille droite dans la direction opposée à celle où je me trouve. Soit ils sont plusieurs à vadrouiller, ce qui ne m’étonnerait pas, soit je suis devenue une piètre chasseuse. Non, impossible ! C’est ma nature, elle ne peut pas me trahir, du moins, je crois. Me voilà à douter. Allez Foxi ! Un peu de volonté, tu ne peux pas te permettre de revenir bredouille. Tu veux qu’on se moque de toi ?

Mais qu’est-ce que je raconte ? Je suis seule, j’ai plus de famille depuis longtemps, pas grave si je reviens bredouille. Enfin, je mourrais juste de faim, ce n’est rien ça…

Mon museau renifle à la recherche d’une odeur précise. Là ! Derrière les arbres, je le sens ! Je tends l’oreille et le doux couinement de l’animal fait frémir mes poils d’excitation. Mes pattes foulent en silence le feuillage frais de la forêt. Je m’arrête pour écouter les alentours, je ne dois pas manquer ma proie ! J’ai si faim !

Un bruit au loin accapare mon attention pendant une demi-seconde, mais ça laisse le temps à ma cible de bondir et de partir en galopant. Je pousse un grognement et passe la forêt sous mes yeux aguerris.

Là ! Je le vois ! Un rayon du soleil a réussi à passer les mailles des branches et des feuilles des arbres et vient illuminer une parcelle de terre. J’avance lentement prenant garde où je pose mes patounes. Je vois alors quelque chose scintiller au loin, curieuse j’essaye de m’approcher sans perdre mon repas. Plus je m’approche, plus la brillance de ladite chose accapare toute mon attention.

Je me trouve bête lorsque j’arrive à sa hauteur, ce n’était qu’une pauvre pierre scintillant sous un très faible rayon de soleil. Je reprends mes esprits et me concentre à nouveau sur ma victime qui se cache toujours. Quelle bande de peureux !

Je reprends ma chasse, j’y suis presque ! L’adrénaline pulse dans mes veines, je vais l’avoir, je vais pouvoir manger !

*Clap*

Non…

*Clap*

Saleté ! Je relève le museau vers le ciel.

*Clap*

L’écureuil me toise de sa minuscule hauteur. Ces petites pattes sont prêtes à faire un nouveau claquement. Il ne va quand même pas oser…

*Clap*

Je vais le massacrer ! Je pousse un profond grognement ce qui fait fuir ma proie ! Je vais lui faire bouffer ces noisettes à cet écureuil ! Je prends appui sur mes pattes arrière et saute aussi haut que je peux. J’ai beau recommencer de nombreuses fois, je sais parfaitement que je ne l’attendrais jamais.

Je le fixe de mon regard de chasseur, je n’ai pas dit mon dernier mot ! Si je ne peux pas avoir ma proie, j’aurais au moins l’écureuil, même si ce n’est pas fameux à manger.

Je prends à nouveau appui et pousse sur mes pattes. Alors que je crois pouvoir l’attendre, ce satané animal décide de prendre son envol. Bien entendu, il a fallu que je tombe sur le seul écureuil planeur de la forêt ! Je tente un dernier bond, mais il est beaucoup trop haut pour moi. Je pousse un cri de rage et pars à sa poursuite.

Il vole un moment, je commence à manquer de souffle, mais je ne peux pas le laisser m’échapper. Tellement concentrer pour ne pas perdre de vue l’écureuil, je ne fais pas attention au changement de décor. Avant que j’aie pu comprendre et tenter de m’arrêter, je dévale le ravin dans une multitude de pirouettes assez spectaculaire, je dois bien l’avouer.

Curieusement, j’arrive en bas en un seul morceau et quasiment sans égratignure. Maintenant, je dois trouver une solution pour remonter, mais la pente est sacrément abrupte. De toute façon qu’est-ce que je ferais une fois en haut ? J’ai perdu le lièvre, perdue l’écureuil, et en tombant j’ai dû alerter tout le voisinage.

Je ne dois pas me laisser abattre ! Je vérifie une dernière fois que je n’ai rien de casser et j’avance en faisant attention où je mes les pattes cette fois-ci. J’arpente le ravin qui semble finir sa course un peu plus loin. Il me semble apercevoir quelque chose, mais malgré ma très bonne vue, je suis plus habile à la nuit tombée.

En m’approchant, ce que je prenais pour une chose minuscule est en réalité une gigantesque fleur d’un jaune d’or. À ses pieds, de la nourriture et de l’eau fraîche attendent qu’on vienne se servir.

Hésitante, je m’approche à tâtons. Si c’était un piège ? C’est trop beau pour être vrai. Je me souviens alors de l’histoire que me racontait ma mère étant petite. Des êtres humains attirent leurs proies dans des pièges afin de les faire prisonniers, puis de les tuer pour enfin les manger.

La peur me tiraillant le ventre, je cours dans la direction opposée. Je ne veux pas mourir, je suis encore trop jeune. Je suis désespérée, j’ai faim, mais pas au point de donner ma vie pour d’ignobles humains.


Texte publié par Aihle S. Baye, 6 juin 2021 à 12h48
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