Un jour on m’a posé plusieurs questions. La première était « Est-ce que vous voulez vous marier ? » Ma réponse a été « Non ». S’en est alors suivie une autre question en relation avec la première, le fameux « Pourquoi ? » Soit, vous restez polis, comme moi, soit vous leur rentrez dans le lard en leur disant que le pourquoi ne les regarde en rien. Mais, pour ma part, j’ai répondu gentiment, « Le mariage c’est de la connerie, une illusion. Le mariage ne soude pas une relation, ni même un amour. Le mariage soude plutôt les problèmes, le manque de liberté des deux partenaires. Un mariage soude le divorce. Ainsi je ne veux pas de mariage, je n’aime pas l’idée du mariage » La question qu’on m’a ensuite posée, m’a sidéré « Donc, vous ne comptez pas avoir de partenaire ? » Comme si le fait de ne pas vouloir de mariage me faisait tirer un trait sur l’idée même d’avoir une relation, comme si le fait d’être en couple était égal au mariage.

Une fois l’épisode sur le mariage passé, la question des enfants est arrivée sur le tapis, « Souhaitez-vous des enfants ? » Et avant même que tu aies pu répondre, on te pose une autre question, « Combien en voulez-vous ? » J’ai répondu dans un premier temps à la première, parce qu’elle répond aussi à la deuxième, mais ça cette personne ne le savait pas encore, elle ne connaissait pas ma réponse à la première, mais elle m’a quand même posé la deuxième, comme si c’était évident que chaque être humain sur terre souhaitait des enfants. La réalité est différente, désolée de vous l’apprendre. Pour ma part, ma réponse n’a pas été très claire, « Je ne sais pas si je veux des enfants » Ainsi la personne a aussitôt répliqué, « Vous êtes encore jeune, c’est normal ! » Le terme « normal », je le déteste. Comme si tout avait une norme, comme si lorsque tu ne rentrais pas dans leurs cases de la « normalité », tu étais considéré comme un monstre, un paria. J’ai donc répondu avec un peu moins de délicatesse qu’au précédent, « Le fait que je sois jeune n’a rien à voir. Certes, mon envie pourra changer, mais actuellement lorsque je regarde vers l’avenir, je ne me vois pas avec des enfants. Pas que je ne les aime pas, simplement ça ne m’attire pas d’en avoir et encore moins pour leur offrir le monde, la société dans laquelle nous vivons. Le fait de ne pas vouloir ou même pouvoir avoir des enfants n’est pas une fatalité. Principalement lorsque nous voyons des parents qui regrettent d’avoir fait des enfants parce qu’ils n’imaginaient pas que c’était ainsi. Bienvenue dans le monde réel ! »

La personne en face de moi, c’est donc tu. À croire qu’aucune déviance n’est possible à part celle presque imposée par la société et bien j’emmerde la société. Je vis de la façon que je veux et je n’ai pas à m’imposer des choses sous prétexte que c’est conventionnel.