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Défi du chaudron #4

Mots imposés : étable, joie, argenté

Note : j'essayais de retrouver mon écriture à travers ses défis, de refaire un avec elle, de savoir qui elle était.

« Meeeeeuuuuuuuhhhhhh »

– Est-ce que je suis venu faire ici !

– Souriez enfin ! Ce sont de braves bêtes !

– En quoi ces… Bêtes sont braves ?

– D’ici la fin de la journée, vous allez adorer être ici !

– J’en doute fort…

– Vous êtes trop coincé, relâchez-vous, souriez, ayez la joie de vivre !

– Je déborde de joie, ça ne se voit pas ?

***

– Comment avez-vous ressenti cette escapade Matthias ? Elle vous a été profitable !

– Je rayonne de joie de vivre, passer mes journées dans de la bouse de vache était un de mes plus grands fantasmes !

– Ça ne vous a donc pas apporté de réponse ?

– Comment passer mes journées dans une… Comment ça s’appelle ?

– Une ferme ?

– Non, l’autre mot !

– Quel autre mot ?

– C’est vous la psy ! Faites un effort !

– Une étable ?

– Oui, c’est ça !

– Continuez…

– Continuer quoi ?

– Votre phrase.

– Quelle phrase ?

– Vous avez dit, je cite « Comment passer mes journées dans une… » donc étable, poursuivez…

– Oui, la phrase… Je reprends : comment passer mes journées dans une étable pourrait m’apporter des réponses ?

– Un déclic.

– Un déclic dans une ferme ? Vraiment ? Vous vous foutez de ma gueule là !

– Non, j’essaie simplement de vous aider.

– Et bien faite mieux nom d’un chien ! Manquerait plus que je dois faire ça, moi-même.

***

Me voilà en pleine forêt ! De mieux en mieux les idées de cette soi-disant psy. Je me retrouve donc, encore une fois, dans une sorte d’expérience pour me faire avoir un déclic.

Je pique ma tente dans le sol dur et froid, je ne sais pas ce qui me retient de l’égorger à notre prochaine séance, ça commence à faire beaucoup d’expérience là ! Je ne vois, véritablement, pas en quoi faire tout ceci m’aidera, m’aiderai, je n’en sais rien.

Étant ici, autant en profiter pour explorer les environs, je crois entendre un ruisseau pas loin. J’avais vu juste, il s’agit bien là d’un ruisseau, j’y remplis une gourde, puis m’amuse à faire des ricochets, mais je me lasse vite. Je retourne à mon campement en apercevant le soleil décliner dans le ciel.

Je me perds trois ou quatre fois, mais finis tout de même par retrouver mon chemin, un miracle sûrement, si tant que ça existe. Las, je ne prête même pas attention à l’animal qui se tient à côté de moi, c’est qu’une fois le feu allumé que je remarque sa présence.

Un cri m’échappe, mais l’animal ne fuit pas pour autant, il me regarde attendant une réaction de ma part. J’approche doucement ma main de lui, suis-je suicidaire ? Oui, probablement, mais je me sens comme appelé par cet animal, comme s’il fallait que je le touche, que je m’approche de lui.

Il se laisse approcher, mais dès qu’il bouge d’un millimètre je retire furtivement ma main, je veux bien tenter le diable, mais de là à l’embrasser, y a des limites !

L’animal finit par partir quand je tente à nouveau de m’approcher de lui. Je guette son retour, mais rien, résigné je mange et rejoins les bras de Morphée.

Je sens quelque chose d’humide et une haleine épouvantable sur mon visage, je me relève immédiatement. L’animal est là, juste devant moi, il est entré, il me... regarde ?

Je n’ose pas bouger, mais je n’en ai pas besoin, car c’est lui qui vient se frotter à moi.

***

– Matthias, je vous sens changé depuis votre dernière expédition.

– J’ai enfin eu le déclic !

– Oh ! Vraiment ?

– Oui ! Il est apparu sous la forme d’un animal.

– Quel genre d’animal ?

– Un renard argenté !