Défi du chaudron #1

Note : j'essayais de retrouver mon écriture à travers ses défis, de refaire un avec elle, de savoir qui elle était.

Quel monde merveilleux, le vent soufflant au bord de la mer, le sable chaud sur lequel mes pieds s’enfoncent. Cette mer, tantôt bleue, tantôt quelque peu verdâtre, tantôt transparente, tantôt trouble, tantôt chaude, tantôt glaciale. Ce soleil qui illumine notre journée, notre vie, mais en réalité qui nous éblouit, nous empêche de voir ce ciel azur qui nous entoure. On nous masque la réalité, on nous distrait en nous faisant regarder ailleurs pendant qu’on nous entube proprement par-derrière, et le pire dans tout ça, c’est qu’on sourit gaiement et qu’on accepte notre sort.

Vous voyez un arbre, des fruits poussent sur cet arbre, prenons l’exemple d’un Ficus carica. De cet arbre tombent alors des figues. Ces figues sont comme les informations que nous donnent les journaux télévisés. Nous ne prenons pas nécessairement la peine de regarder si le fruit est mâché, pas mûre ou trop mûre. Nous ne prenons pas la peine de vérifier leurs sources, nous ne prenons pas la peine de regarder le fruit en entier. Nous ne réfléchissons tout bonnement pas, nous ne réfléchissons pas lorsqu’un fruit tombe d’un arbre, nous le récupérons et le consommons, nous le découpons, parfois nous le cuisons, nous le dégustons, puis dans certains cas nous nous rendons compte que le fruit n’est pas bon. Alors, nous prenons conscience, ou pas, que nous aurions dû vérifier l’état de ce fruit avant, vérifier la source avant de nous jeter dessus avec voracité comme des êtres dénués de conscience et de réflexion.

Je suis lasse de tout ceci, peu importe tout ce que je pourrai bien dire, ou faire, rien ne changera le fait que plus le temps passe et plus le ciel se noircit et le soleil s’efface… Parfois, j’aimerais tomber dans l’amnésie pour pouvoir oublier tout ceci, oublier comme la vie est un enfer, oublier le fait que nous sommes traités tout sauf comme des êtres humains à part entière.