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tome 1, Chapitre 20 « À la promesse de nos corps » tome 1, Chapitre 20

Chère Louise,

Me voilà de nouveau dans mon lit, mes vieilles jambes au chaud dans la douceur des draps, mon oreiller pour appuie afin de reposer mon dos usé par le temps, comme cela est éreintant d’être si vieux, si seulement on m’avait prévenu, j’en aurais peut-être moins fait. Bien que je n’aie point exercé un travail si fatiguant, mais me voilà, agissant avec lenteur dans mes moindres gestes quotidiens.

Il me doit de prendre conscience que la lettre que je vous écris en cette heure est la dernière de ce jour. Un jour des plus agréables, une journée fort bien remplie qu’il m’ait été donné d’avoir en votre compagnie, cela faisait, hélas, bien longtemps. Je n’avais plus ressenti ça depuis, je ne saurais dire.

C’est donc cela que je ressentirais à présent, lorsque les jours passeront tandis que vous, ma belle Louise, vous n’êtes plus de ce monde. Que va-t-il advenir de moi ? Grand ciel, je ne fais que radoter, vous m’en voyez fort désolé. Cependant, les mêmes choses se bousculent dans mon esprit, je pense qu’à vous, ainsi que toutes ses choses que j’aurais dû faire voilà des années et des années.

Les regrets ne cessent de m’assaillir, que diable ai-je fait pour mériter cela ? Hélas, je n’ai justement rien fait, et j’aurais dû, ô que j’aurais dû ! Mais y songer n’y change rien, je peux espérer aussi longtemps que je le veux, vous ne me reviendrez jamais. Le passer restera celui qu’il est et pas un autre.

J’aimerais tant savoir ce que vous pensez. M’avez-vous un jour aimé ? Ai-je compté pour vous ? Vous ai-je un jour manqué ? Tant de questions sans réponses. Peut-être que votre famille pourrait éventuellement m’accorder une discussion autour d’un thé, nous pourrions évoquer des souvenirs de vous, ma tendre Louise. Peut-être leur avez-vous parlé un jour de moi, peut-être avez-vous laissé entendre vos sentiments à mon égard, du moins s’ils ont un jour existé.

Je ne sais plus où diable cela va-t-il me mener. Que dois-je faire sans vous ? Je ne sais comment avancer, comment dépasser tout ceci, votre décès… Mon cœur sera à jamais brisé, il appartenait qu’à vous, ainsi, lors de votre funeste mort il est parti avec vous m’arrachant le bien le plus précieux que j’avais de vous.

Je ne peux vivre ainsi, qui le pourrait ? J’essaye de rester positif, mais vous m’en voyez navré de ne point pouvoir. Il me doit de reconnaître que vous, dame Louise, vous auriez réussi, vous étiez si forte, moi, hélas, je ne le suis point. Vous étiez mon fard, mon soleil, mon guide, ma bien-aimée. Sans vous, la vie n’a aucune utilité, votre gentillesse, votre générosité, votre sourire, vos yeux, vous êtres ancrés en moi et rien ni personne ne pourra vous y déloger.

Me voilà contraint à vous abandonner, grande peine que cela peut me faire, mais le sommeil s’empare de moi, fermant mes paupières un peu plus à chaque mot que je vous écris. Ainsi, je dois finir cette lettre et clôturer cette merveilleuse journée en votre compagnie si désirée.

Je vous fais la promesse lorsque je vous rejoindrais, nos âmes, nos cœurs, nos corps se retrouveront et danseront comme ce jour sous les étoiles de minuit.

Mon amour sera à jamais à vous, ma Louise, je vous ai toujours aimée et je vous aimerais toujours.

Votre vieil ami

Philibert Lantelme


Texte publié par Aihle S. Baye, 19 juin 2021 à 08h22
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