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Nathon L'acérien - Point de Vue de Nathon
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Vaisseau de Nathon - 09h54 - Heure Terrestre

— Si je me dépêche bien, je pourrais atteindre Pluton dans 6 pulsations solaire. Je suis clairement pas parti à la bonne période, dire qu’à seulement 3 rotations quasar, ce vieux système auraient été aligné à l'opposé et j’y serais déjà, mais là, je suis contraint de tout traverser. Bon, en prenant Mars et La Terre à la corde, je devrais peut-être pouvoir gagner 1,5 pulsations sur mon temps de trajet, d’autant plus qu’à cette période, y’a quasi personne qui y va, je devrais pas représenter un trop gros danger pour les autres voyageurs. Allez, je le tente.

A bord de son vaisseau flambant neuf, Nathon venait donc de passer en pilotage manuel afin de gagner un peu de temps sur son trajet, quelle ne fût pas sa surprise quand en arrivant dans l’orbite terrestre il se retrouva dans un cimetière d’objets humanoïdes plus ou moins gros.

Il en évita une bonne partie mais plusieurs petits faisant entre 1 et 10 cm de largeurs s'invitèrent dans ses systèmes de propulsions, causant l’explosion de plusieurs d’entre eux. Le vaisseau de cet Acérien s’écrasa donc sur notre planète Terre.

Parc de la Tête d’Or - Lyon - France - 12h08 - Heure Terrestre

Les amants Amélie Duchène et Lucas Tronaute étaient couchés dans l’herbe et s’amusaient à trouver les objets que les nuages dessinaient en passant, tout en étant bercés par le bruits des canards sur le lac. En ce Lundi, le parc était plutôt calme et ces deux amants le savaient et profitaient d’autant plus de ce calme environnant.

— Tu ne trouves pas que celui-ci ressemble à la tour Barad-dûr ?

— P’tain si, en plus c’est marrant, le soleil est vachement rouge…

— Mais… Le soleil est derrière-nous depuis tout à l’heure c’est quoi ça ?

— Une météorite tu penses ?

— Si c’est ça, ce serait trop bien non ?

— J’avoue, mais j’ai l’impression qu’elle se rapproche de nous, tu trouves pas Lucas ?

— C’est surement un effet d’optique.

— Il fait quand même assez chaud d’un coup…

Un bruit sourd vint alors soudainement mettre un terme à la discussions de nos deux tourtereaux qui tentent en vain de se mettre à l’abri. Le vaisseau de Nathon venait de s’écraser sur le parc de la tête d’or dans un bruit assourdissant. A son bord, Nathon, qui s’était réfugié dans un compartiment prévu en cas d’accident, venait de perdre connaissance à cause de l’inhumaine changement de pression et d’altitude qu’il venait de subir.

Lieu inconnue - Heure inconnue

— Woah ma tête…

Un bruit de métal retentit.

— Qu’est-ce que ?

A chaque fois que j’essayais de porter l’une de mes quatre mains à la tête pour me la frotter, mon poignet était stoppé net et un bruit de métal clair retentissait. Je pris donc le temps de m’habituer tant bien que mal à la cette lumière blanche, qui envahissait la pièce dans laquelle j’étais, afin d’étudier dans quoi j’étais embrigadé cette fois-ci. Ce n’est pas la première fois que j’ai un accident, mais c’est la première fois que je ne suis plus libre de mes mouvements en recouvrant mes esprits. Je ne peux que tourner la tête. Je pris une grande inspiration et constata que j’étais allongé sur un truc mou et couvert par un autre truc mou, ce qui n’est clairement pas agréable. Non loin de moi, un colonne électronique émettait un “Bip” sonore toute les pulsations quasar environ. A chaque “Bip” je voyais tout orange et alors, ça, ça va vite me gonfler.

L’un de mes doigts est également pincé par un truc blanc. Sur mon torse, il y a également des trucs coller à plusieurs endroits.

— Mais qu’est-ce que c’est que ces merdes..? souflais-je à demi-mots.

Ce peuple primitif avait néanmoins eu la décence de ne pas m’enlever mon casque de secours. Et au vu de la composition de leur air que ce dernier m’indiquait sur la visière, je n’aurais pas survécu plus de trente pulsations quasar avec leur air. Toutefois, je suis attaché, retenu en otage, oserais-je même dire, et cette in-hospitalité de la part d’un peuple primitif me désappointe énormément.

Alors que j’essayais de comprendre à quoi les “Bip” de cette colonne électronique correspondaient, un, très certainement, habitant de cette planète ouvrit la seule porte de la pièce et entra.

Il me parla dans un dialecte que je ne connaissais absolument pas sur une voix qui me faisait tout voir en jaune fluo. Pas désagréable du tout mais particulier. Habituellement, ce sont les oiseaux de la planète Veldin qui me causent ça. Singulier.

— Détache-moi Terrien et après on tente de causer.

A mes mots, je lis dans le regard de ce Terrien une effroyable peur. Je sais que ma voix est un peu rauque mais quand même, je n’ai pas non plus une voix si grave que ça pour un Acérien ! ce peuple m'insupporte de plus en plus.

— Je me répèterais pas, détache-moi et après on cause ! menaça-je en secouant mes poignets pour lui faire comprendre que ces attaches m’ennuyaient.

Il hurla des trucs, mais étrangement, ça ressemblait à la parade amoureuse des oiseaux de Veldin. Alors ouais, c’est marrant deux minutes, mais ces piafs sont très vite Insupportables. Je pris une grande inspiration, contracta mes biceps et tira d’un coup sec, ce qui, comme attendu, fit sauter les attaches. Pendant que je me relevais en arrachant les trucs qu’ils avaient coller sur mon torse, le représentant de ce peuple s'effondra au sol. Quand je retira le truc blanc de mon index de ma main septentrional, la colonne électronique n’émit alors plus qu’un long son strident. Ma vue se changea alors pour un orange vif et je déteste cette satanée couleur.

— Bordel c’est pas ma journée.

Je ramassais le corps encore chaud de cet être et l’allonge là où j'étais allongé quelque instants plus tôt. Et là, je craque. Ce vieux son dégueulasse, je peux plus l’entendre. J’attrape à pleines mains la colonne, la soulève du sol et la jette de l’autre côté de la pièce, un bruit de fracas sourd qui changea ma vision en pourpre en résultat. Après quoi, ma vue revint à la normale.

— Liberté chérie.

Je me mis à inspecter la pièce. Ces cons-là m’avaient enlevé toutes mes fringues pour me laisser un vieux tissus blanc qui laissait mon cul à l’air. Alors que le gonz qui avait perdu connaissance était habillé normalement. Et ils avaient pas laissé mes fringues ici.

— Mais c’est quoi ce peuple de barjo ? D’où on fout les visiteurs à poils ?

Alors que je m’apprêtais à sortir de cette pièce blanche, quelqu’un ouvrit la porte. Cette fois-ci, il s’agissait d’une Terrienne armée jusqu’au dent qui en plus pointe une arme sur moi. Ma vue devint bleue, l’angoisse et l'adrénaline faisait battre mes deux cœurs à pleins régime et leurs fréquences superposées me conférait ce prisme chromatique afin de mieux discerner les détails importants en cas de danger imminent. L’arme qu’elle pointait sur moi semblait relativement élaboré pour juste tirer du métal. ça n'avait aucun sens. Elle cria des trucs inaudibles, ma vue devint verte claire le temps de sa phrase qui se voulait sûrement impératrice. Ne voulant pas empirer la situation, je décide de lui présenter toutes mes paumes pour montrer que je n’était ni armé, ni dangereux. Cette folle ouvra le feu ! Les billes de métal tirées s'écrasaient sur mon torse avec fracas et ça m’irritait à chaque impact.

— Il suffit ! Non seulement on m’attache mais en plus maintenant on m'attaque ?! Allez, ça va bien cinq minutes les conneries.

A peine avais-je commencé à parler que le femme effrayée avait cessé le feu, malheureusement, pris dans mon élan, je l’ai frappé de mes deux poings gauches, un sur sa tête l’autre dans ses côtes. Elle a hurlé de douleur, je vis jaune fluo encore une fois, puis son corps devint froid. Je l’avais tué.

— Fait chier putain.

Dans un bureau d’officier, le colonel Monstrad et le Scientifique Airtéix observaient sur un écran géant la retransmission en direct de la salle où était placé Nathon et avaient assisté à tout ce qui s’était passé depuis son réveil.

— Il… Il a résisté aux balles là...

— C’est un monstre. Je vous avais pourtant dis de bien l’attacher.

— On lui avait mis des menottes en iridium.

— ...

— Mon colonel ?

— Va falloir y aller avec toute l’artillerie possible.

— Qu’est-ce qu’il va se passer à présent mon colonel ?

— Il va surement chercher à rejoindre son vaisseau. A toutes les unités, je veux tout le monde pour protéger l’accès du laboratoire, des unités tout les quarante mettre. Notre visiteur s’est réveillé et il n’est pas coopératif.

— Colonel, je crois qu’il va bouffer la sergente Reina !

— Horrible monstre.

— Pourquoi a-t-il pris la mitraillette ?

— Il étudie l’arme. Regarder doc, il vient de récupérer les chargeurs de Reina. Jamais il ne pourra s’en servir.

— Cet être est venu dans un vaisseau que nous n’aurions jamais pu imaginer, c’est certain qu’il va comp-

A l’écran Nathon venait d’essayer la mitraillette sur le corps sans vie de la sergente Reina.

— Le salaud ! Tirer sur un macchabée !

— Mon colonel, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de mettre plus d’hommes sur le coup, on devrait peut-être tenter une autre approche.

— Et laisser ce monstre impuni ? Ecoutez-moi bien, je vais faire en sorte que ce monstre ne puisse plus jamais répandre la mort, c’est bien clair ?

— Je ne suis pas sûr que…

— Il sort de la chambre ! A toutes les unités, soyez sur le qui-vive, l’individu semble résister aux balles, alors n’hésitez pas à l’en cribler.

Dans le couloir, une voix venait de délivrer un message. Rien à faire, je veux juste reprendre mon vaisseau et me barrer d’ici. Et si ils ne veulent pas me laisser passer, cette petite arme de point devrait me permettre de me frayer un chemin dans ce bâtiment. Peuple de cons.

— Bon, j’imagine que la seule source de matière noire que je peux détecter grâce à mon casque est celle de mon vaisseau, alors on est ti-par. me dis-je à moi même.

Bien que je suis armé et visiblement plus solide que ce peuple, mes deux cœurs tournaient à pleins régime, je voyais tout en bleu. Soudainement, ma vue se changea en un violet des plus profond, ce qui me fit sursauter.

— Pourquoi je vois tout en violet ? Il pleut pas d’acide là ! Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?

En levant la tête, je vis que les ampoules étaient d’une pourpre vermeille absolument magnifique. Cela voulait dire que ces cons-là avaient changer l’éclairage en rouge. Mais pourquoi faire ça ? Qu’est-ce que c’est que ce peuple qui change les couleurs de son environnement ? Ne peuvent-ils point juste laisser leurs yeux faire le boulot comme moi ?

— Halte-là !

Ce son qui changeait encore une fois ma vue dans un noir quasi complet cette fois provenait de derrière moi, en me tournant je vis un homme aussi bien armé que celle que j’avais tuée. Lui aussi pointait son arme sur moi. Pas le temps d’être quasiment aveugle avec ces cinglés. J’ai donc abattu le gars d’une bille de métal entre les deux yeux. Sur son cadavre, je pris les munitions de cette arme.

Je repris ma route, à chaque intersection de couloir, ma vue se ternissait, leurs murmures, aussi bruyant que des oisillons, me pourrissaient les tympans. Si bien que je fis un véritable carnage. En l’espace de peut-être dix mettre, j’avais dû décapiter, éventrer et aplatir une dizaine de soldats Terrestre. Au passage, j’avais récupéré une espèce de grand bouclier transparent et également deux autres petites armes calquées sur le modèle que j’avais déjà en ma possession.

D’après les données qu'indiquent mon casque, qui a subi quelques dommages au cours de mes altercations, je ne suis plus qu’à cinquante mettre de mon vaisseau. Là, toutes les lumières s'éteignirent.

— Ah bah v’la autre chose ! Remarque que, ça me va déjà bien mieux.

Ma vue était certes bonne, mais ma nyctalopie était au poil, et grâce à mon stress et à mon adrénaline, je voyais tout comme si il faisait grand jour. Nul besoin de continuer à avancer à tâtons. Je vis alors plusieurs faisceaux infra-rouge percer les ténèbres et s’écraser sur le mur de gauche en provenance du couloir de droite de la prochaine intersection.

— Tiens tiens tiens… Je vois qu’on maîtrise les infra-rouges. Bien tenté, mais inefficace. Cette longueur d’onde s’amenuise dans ma peau et ne s’écrase pas sur elle. Finalement vous avez bien fait de me foutre à poil les gars.

Alors que j’enlevais la pièce de tissu qui me recouvrait afin d’être totalement nu, à l’instar de mon casque bien sûr, je perçu une odeur de transpiration, eux aussi avaient peur. Arrivé à l'angle du couloir, je passa la tête afin d'y voir plus clair. Trois hommes. Tous armés avec des viseurs infra-rouge.

— Nan mais c’est quoi ces gus ? pensais-je intérieurement. Trois tireurs, certes trois cibles différentes, mais autant d’angles-mort qu’une taupe sur du goudron. Qui c’est qui leur apprend à combattre ? C’est presque affligeant. Bon, à la guerre comme à la guerre.

Je visa de mes trois armes respectives les trois soldats en plein milieu du crâne, et tira trois balles simultanément. Aucun n’eut le temps de réagir correctement et ils périrent en même temps.

Un peu plus loin, ma vue devint légèrement plus claire, un gaz ou un liquide devait s’écouler, dans tout les cas, rien à craindre de mon côté, j’avançais donc en réduisant au silence les différents soldats qui se présentaient sur mon passage. Aucune résistance dans cette obscure clarté.

— Pourquoi vous avez laissé le couloir éteint ? Vous auriez eu un avantage quasiment infaillible sur moi les gars ! Mais bref, il est temps de vous dire adieu Terriens, mon vaisseau est juste derrière cette porte. avais-je déclaré à haute voix.

La porte qui me faisait face laissait savoir par ses interstices qu’une lumière jaunâtre envahissait la pièce, rien de bien gênant donc. J’ouvris la porte.

— Mais putain quoi ?!

Mon vaisseau avait commencé d’être démantelé par des terriens en blouses blanches qui me dévisageais avec des expression de fascination et d’effroi à la fois. Je lâcha toutes mes armes et mon bouclier pour courir vers mon vaisseau. Quelle pièce allait où ? De rage j’attrapai un terrien et le frappa contre mon vaisseau si fort que son sang avait repeint la carlingue. Un sifflement strident qui me fit tout voir en gris retentit. S’en suivit une salve de balles en métal d’un calibre bien plus imposant qui brisèrent mon casque et me firent tomber à genoux.

J'étouffe.

Vingt-cinq pulsations avant de mourir.

Ma vue devint marron.

Tout autour de moi mais à une distance suffisante, des soldats me tiennent en joue de leurs armes.

Un soldat, visiblement leur chef, s’avance alors vers moi.

Vingt pulsations.

Le chef s’accroupit à moi et commença à parler dans ce dialecte des oiseaux de Veldin que je ne comprends toujours pas.

Ma vue passait par toutes les couleurs, c’était bel et bien la fin.

Quinze pulsations

Le chef qui me parlait m’attrape alors par la crinière pour me regarder droit dans les yeux, je ne peux rien faire, il me postillonne à la gueule, quelle peuple ingrat et misérable.

Dix pulsations

Je suis aveugle, je repense à ma famille que je ne reverrais plus. Je ne leur ai pas dit au revoir, retrouveront-il un jour mon corps ?

Cinq pulsations

Je ne ressens plus mon corps.

Trois pulsations

Mon cœur primaire s’est arrêté.

Deux pulsations

Le secondaire aussi.

Une pulsation

— A...Dieu...


Texte publié par Yumon, 25 octobre 2020 à 23h20
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