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tome 1, Prologue « Day 00 » tome 1, Prologue

Albuquerque aux alentours de minuit. Un jeune homme d’une vingtaine d’années trainait dans les rues presque désertes de la ville. Cet individu qui répondait au nom de Chrees Moure mesurait un peu moins d’un mètre quatre-vingts dix, était mince, et possédait des cheveux gras. Ce dernier s’était fait une nouvelle fois virer de son travail quelques heures auparavant. Ivre de colère au moment où on lui annonça la nouvelle, l’homme sortit une arme blanche de sa poche, ce qui poussa ses anciens collègues à intervenir. Une chance pour lui, son patron n’eut pas l’intention de porter plainte à la seule et unique condition qu’il ne s’approchât plus jamais de lui.

Afin de calmer sa colère, Chrees Moure sortit son téléphone de sa poche et appela celle qu’il considérait toujours comme sa petite-amie. Cette dernière refusa cependant de décrocher. D’ailleurs, elle fit de même avec les précédents et ne daigna également pas répondre à tous les messages texte qu’il lui envoyait. Il composa de nouveau son numéro et plaça l’appareil à son oreille. Cela sonna deux fois avant de brusquement s’arrêter.

- Décroche putain ! cria le jeune homme en pleine rue avant de jeter son téléphone contre un mur d’un bâtiment sous l’effet de la colère.

Lorsqu’il se rendit compte du geste qu’il venait de faire, il était déjà trop tard, l’appareil étant hors de service.

Sans copine, sans emploi, et désormais sans téléphone, Chrees en voulait à la terre entière. Pour lui, tout ce qui lui arrivait en ce moment était toujours la faute de quelqu’un d’autre. Si la société le traitait comme un moins que rien, alors il ne voyait pas pourquoi il ne devrait pas faire de même avec elle, c’était du moins ce qu’il pensait à ce moment.

Quelques minutes après l’incident avec son portable, l’envie d’uriner se fit ressentir. Il n’y avait malheureusement aucune toilette publique à proximité, ce qui semblait ne pas le déranger. Le jeune homme ouvrit sa braguette, sortit son engin, et pissa juste à l’endroit où se trouvaient les débris électroniques de son téléphone portable. Le peu de passants qui circulaient par-là furent tous outrés par un tel comportement, mais Chrees n’en avait rien à cirer de ce qu’ils pensaient de lui. De toute façon, qu’avait-il de plus à perdre ? L’homme continua sa besogne et, lorsqu’il eut fini, rangea son matériel reproducteur à l’endroit d’où il l’avait sorti avant de poursuive son chemin.

Une trentaine de mètres plus loin, Chrees Moure entendit la voix d’un homme. Celui-ci souhaitait une excellente nuit à une autre personne. En voyant cet individu sortir d’un bar, le jeune homme se dit qu’une bière en ce moment ne serait pas une mauvaise chose. Il fouilla donc dans ses poches à la recherche d’argent mais ne trouva qu’une pièce de vingt-cinq centimes, ce qui était très loin de suffire pour payer ce qu’il désirait boire.

En voyant la jeune femme rousse qui se trouvait toute seule à l’intérieur de l’édifice, Chrees eut une petite idée qui allait à la fois le désaltérer et lui fournir un peu d’argent. Il attendit donc que l’homme s’en aille, et lorsque ce fut le cas, il s’avança vers le bar mains en poche, ouvrit la porte, et referma derrière lui.

- Nous sommes sur le point de fermer, rétorqua la jeune femme qui avait entendu un nouveau client pénétrer à l’intérieur de son bar.

Celle-ci possédait non seulement des cheveux d’un magnifique roux, mais également de belles taches de rousseurs sur son visage. Elle mesurait un peu plus d’un mètre soixante-dix, avait des yeux gris, et possédait des formes généreuses. Moure avait du mal à rester indifférent face à elle. La jeune femme, qui était de dos jusqu’à présent, se retourna et constata alors que son client était un jeune tout comme elle. Dès lors, cette dernière décida de la tutoyer.

- Excuse-moi mais je suis sur le point de fermer, retorqua-t-elle de nouveau.

- C’est juste pour un verre, rien de plus, répondit-il après avoir repris ses esprits.

- Si c’est le cas, alors je peux te le servir. Mais après je ferme.

- Cool !

Chrees s’approcha du comptoir et s’assit sur un des tabourets. Il se trouva donc en face d’elle et n’attendait que le bon moment pour passer à l’acte.

- Alors, qu’est-ce que je te sers ? lui demanda la jeune femme.

- Un verre de Whisky s’il-te-plait, lui répondit-il.

La demoiselle attrapa un des verres et un dessous-de-verre se situant sous le comptoir puis les plaça devant Chrees. Elle se retourna alors pour attrapa une des bouteilles de Whisky située sur l’étagère derrière elle. Ce fut à ce moment que le jeune homme sortit son couteau de la poche de son blouson, se redressa, et sauta par-dessus le comptoir. Il plaça ensuite son bras autour de la jeune femme avant de positionner son arme blanche à quelques millimètres de son cou.

- Pas de mouvement brusque et tout se passera bien, lui dit-il.

- Ne me faites pas de mal s’il vous plait, rétorqua la demoiselle, paniquée.

- Comment tu t’appelles ? questionna Chrees.

- Alicia, Alicia Garnier, répondit-elle.

- Ecoute Alicia, si tu fais exactement ce que je dis, cette soirée ne finira pas en bain de sang. Maintenant, conduis-moi à l’argent.

La jeune femme obéit et ouvrit la caisse dans laquelle se trouvait les bénéfices de tout ce qu’elle avait vendu dans la journée. Moure attrapa tout ce qu’il pouvait et le mit dans sa poche. Il demanda par la suite à Garnier de le conduire au coffre-fort.

- De quel coffre-fort parlez-vous ? rétorqua-t-elle.

- Ne joue pas au plus malin avec moi. Je sais très pertinemment qu’un bar possède un endroit où est entreposé l’argent avant qu’il ne parte en banque, déclara le jeune homme en posant cette fois-ci la pointe du couteau sur la peau d’Alicia.

Une gout de sang coula alors le long du cou de la rousse. Elle décida donc de le conduire où il voulait. Pour ce faire, les deux prirent l’une des deux portes se trouvant à côté du comptoir et partir en direction d’une autre pièce qui se trouvait être un bureau. L’otage et le ravisseur s’arrêtèrent devant un tableau accroché au mur. Alicia lui dit alors que le coffre qu’il cherchait se cachait derrière.

Chrees Moure la desserra son étreinte pour lui permettre de décrocher la toile du mur. Ce fut à ce moment précis qu’il apprit la véritable nature de la personne qu’il avait pris en otage. En effet, ce que le jeune homme ignorait était qu’Alicia Garnier était non seulement la propriétaire de ce bar mais également une artiste martiale qui avait de nombreuses années d’entrainements au compteur. Donc, dès que l’occasion parfaite se présenta, cette dernière n’eut aucun mal à désarmer son ravisseur et à l’envoyer au sol. Un dernier coup de poing en plein visage vint sceller son destin et le fit perdre connaissance. Ce fut ce jour que Chrees Moure réalisa une des plus grosse erreurs de toute sa vie.

A suivre !!!


Texte publié par Hell Rider, 4 octobre 2020 à 04h35
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