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Bien cachée entre les pommes et les ananas, elle pouvait entendre mugir à l’extérieur de l’échoppe. Les ongles crissaient sur le verre de la vitrine, parfois une mains venait s’écraser dessus, il fallait rapidement qu’elle trouve une solution. Elle ne devait même pas travailler ce jour là et elle se retrouvait finalement coincée entre les fruits et légumes dans le magasin de ses patrons. Ils étaient tous les deux absent quand l’alerte à été donnée, Samantha était restée à la maison, avec le bébé dont l’arrivée était imminente, le travail était devenu trop éprouvant pour elle, Mike lui était parti en livraison et de son humble avis, il était en grave danger de mort ou pire.

Il ne fallait pas qu’elle pense à ça, de plus en plus de ces choses s’agglutinaient contre la vitre et cette dernière ne tiendrait plus le choc très longtemps. Elle sortit de sa cachette pour se précipiter derrière le comptoir où Mike conservait toujours une arme en cas de braquage, sauf qu’elle se souvint qu’il l’emportait avec lui pour les livraisons et le tiroir qui se trouvait sous la caisse était, comme elle s’en doutait, désespérément vide. Une autre solution, rapidement. Ces yeux se posèrent sur l’étiqueteuse, elle soupira : Soit pas bête Tiff’, qu’est-ce que tu compte faire avec ça ? Leur étiqueter la tronche ? Se dit-elle pour elle même. Son dernier espoir, au moins pour sortir d’ici était de se rendre à l’arrière boutique. Elle n’avait pas été aussi discrète que la première fois et les mugissements s’amplifièrent derrière la vitrine, les monstres s’agitaient et se mettaient maintenant à cogner dangereusement contre la vitre, il fallait quelle se dépêche.

Se faufilant entre les palettes remplies de la réserve elle entendit un effroyable bruit de verre brisé et elle décida de faire tomber les palettes derrière elle pour mettre le plus d’obstacles possibles entre elle et les créatures. La porte de sortie était barrée, elle tenta de soulever la barre qui refusa de bouger. Les mugissements se rapprochaient et l’obscurité de la réserve ne la rassurait pas. Elle s’acharna sur la barre qui ne bougeait toujours pas quand deux yeux jaune apparurent dans les ténèbres. Cette satanée barre ne s’ouvrirait donc jamais ? Elle activa la lampe torche de son portable qu’elle fourra dans la poche de sa chemise, puis elle chercha autour d’elle tandis que le monstre s’approchait et commençait à escalader les palettes renversées. La barre était comme collée aux lourd crochets qui la retenait, elle les fit pivoter et força comme-ci sa vie en dépendait, et c’était le cas !

La barre fini par se soulever, à ce moment la créature tomba du tas de palette, heurtant le sol dans un craquement sinistre. Tiffany se saisit de la barre et décida de la garder avec elle. En refermant la porte elle eu juste le temps d’apercevoir le cadavre tenter de se relever, dévoilant ce qui ne ressemblait plus du tout à un visage et dont seuls les yeux et les dents se distinguait de la bouillie de chair. Elle claqua les portes et s’empressa de déplacer le vide ordure devant celles-ci. Ayant tout juste le temps de se retourner, des mains s’agrippaient à ses épaules. Un zombie s’accrochait à elle poussant son horrible complainte, exhalant une haleine corrompue, empestant de tout son corps à demi mort, une odeur de chair pourrie et suintant des liquides dont elle ne voulait même pas connaître l’origine. Le contenu de son estomac remontait dangereusement dans sa gorge, elle tenait la chose éloignée en tendant les bras aussi loin que possible, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle tenait toujours la barre entre ses mains. Elle repoussa le mort vivant et écrasa le bâton de fer sur son crâne mou.

Il n’eut pas le temps de pousser un dernier râle, il s’effondra dans un étrange gargouillis. Elle se trouvait dans une ruelle étroite et tout à fait vide, mis à part son assaillant qui gisait sur le sol. Elle tenta d’ouvrir toutes les portes qui s’offraient à elle, puis elle décida finalement de monter à un escalier de secours, après tout, ses choses ne savaient certainement pas grimper à une échelle et sur le toit elle aurait sûrement une meilleure idée de la situation. Sans lâcher la barre en fer, elle commença son ascension. Comment pouvait-on nommer ses choses des escaliers de secours ? Se demandait elle. Les escaliers produisaient de sinistres grincements et les barreaux rouillés n’était pas très rassurants, il n’y avait rien de sécurisant à pratiquer ces structures. Elle essaya de poser les pieds sur les endroits les plus solides de l’échelle, ce qui n’empêcha pas un barreau de se décrocher et de finir en miette quelques mètres plus bas, son cœur en rata un battement.

Le sommet de l’immeuble était vide, fort heureusement. Elle s’assit dans un coin pour souffler une minute. Les mugissements des zombies se faisaient entendre, enfin zombies, c’est comme ça qu’on les appelais mais c’était sans doute bien plus compliqué que ça. Se penchant sur le rebord, elle réprima un cri. Hormis la petite ruelle qu’elle avait emprunté, l’immeuble était encerclé par les créatures, et elle en voyait encore au loin venir grossir la foule déjà immense. Impossible que Mike s’en soit sorti, elle sortit son téléphone, il y avait du réseau, elle voulu appeler ses patron mais se ravisa. Et si ils se trouvaient en danger ? Et si elle aggravait leur cas en essayant de les joindre ? Il était connu que ces zombies étaient attirés par le bruit et la lumière, un téléphone pouvait produire les deux à la fois, il n’était pas raisonnable de prendre le risque.


Texte publié par Valkyria_Myklebust, 25 mai 2020 à 21h02
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