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tome 1, Chapitre 45 « XLIV. Contact » tome 1, Chapitre 45

Nous revoilà à nouveau seuls, Alexandre et moi. Je ne sais vraiment plus quoi penser de tout cela. Le docteur Stoller serait donc un psychopathe ? Cela ne m'étonne pas... Mais cela ne peut pas justifier ce qu'il nous a fait et ce qu'il compte nous faire. Je me demande ce que Sinclair a en tête.

-Elle a marché sur toi la pommade?

La douce voix d'Alexandre me sort de mes pensées. Je me tourne alors vers lui qui semble me regarder depuis un moment.

-Sur le coup c'était horrible... mais maintenant je n'ai plus du tout mal. Et ton dos ?

-Ca me lance un peu de temps en temps. Mais c'est tout de même étrange...parfois, utiliser nos pouvoirs n'a pas eu d'effets secondaires.

-C'est exact. Quand j'ai moi-même allumé la lumière, quand j'ai... enfin tu vois... Je n'ai pas eu mal ensuite.

-Pareil quand j'ai blessé Stoller. Est-ce que c'est parce qu'on le contrôlait ?

-Je ne sais pas... les énormes marques sur mon dos sont apparus quand j'ai voulu de faire la démonstration, c'était volontaire. Je n'y comprends vraiment rien.

Nous restons un moment pensifs. J'observe la jambe d'Alexandre sautiller sur place. Il finit par perdre patience puis se lever pour faire les cents pas dans le salon.

-J'en ai marre de rester à l'écart, on ne pas rester là à rien faire !

-Sinclair nous a dit de rester ici, on doit l'écouter Alexandre.

-Sinclair va peut-être mourir dans les prochaines heures ! Et ensuite ce sera à notre tour.

-Ne dis pas ça...

J'ai prononcé mes derniers mots tellement doucement que je me demande si Alexandre les a entendu. C'est la toute première fois que je l'entends hausser le ton. Cela m'inquiète.

-Tu ne lui fais pas confiance ? finis-je par demander alors qu'il ne tient toujours pas en place.

Il s'arrête, soupire puis me regarde.

-Ce n'est pas ça... c'est juste que j'en ai marre de ne toujours rien savoir... Je me demande sérieusement ce qu'on va devenir et...argh !

-Alexandre ça va ? m'exclamais-je en me précipitant à ses côtés.

Il a fait de grands gestes brusques en s'exprimant. Les douleurs dans son dosse sont réveillées. Je le dirige alors vers le canapé pour qu'il puisse s'asseoir. C'est à mon tour de prendre soin de lui.

-Calme toi, cela ne sert à rien de s'emporter ainsi.

-Je sais.

De la peine se lit sur son visage alors qu'il baissait les yeux. Une grimace me fit comprendre que la douleur n'avait pas cessé.

-Tu veux que je te mette de la pommade ?

-Tu es sûre qu'il n'y a pas de risque ?

-Ça a fonctionné sur moi, ça ne peut que fonctionner sur toi.

J'essaie de faire un semblant de sourire qu'Alexandre me rend. Puis, sans un mot, il se retourne et enlève délicatement son t-shirt. Je découvre alors son dos recouvert de marques rouges. Les mêmes que moi. C'est encore plus horrible à voir sur quelqu'un d'autre. Je saisis alors le flacon puis asperge sa peau. Je le sens se crisper lorsque je commence à étaler.

-Ça va ?

-Ça pique.

-C'est normal. Ça va passer.

Je le sens sourire. Pour de vrai cette fois. Cela me fait sourire aussi.

Alors que ma main continue de glisser sur la peau de son dos, je le sens se détendre petit à petit. La pommade finit par pénétrer totalement son épiderme et mes doigts finissent par effleurer sa peau. Alexandre frissonne ce qui me fait arrêter mon geste. Il se retourne et je ne peux m'empêcher de rougir face à son torse nu. Il n'est pas énormément musclé mais il paraît assez fort.

Je me lève, pose le spray sur la table et regarde par la fenêtre.

-C'est quand même fou. Cela ne fait que quelques jours qu'on se connaît et pourtant, plus je suis avec toi, plus j'ai l'impression que ça a toujours été le cas. C'était comme si, au fond de moi, j'avais toujours eu cette sensation que tu existais.

-Je ressens la même chose.

J'entends Alexandre se lever et ses mouvements que j'aperçois du coins de l'œil me font comprendre qu'il remet son t-shirt. Or, je ne me retourne pas pour autant. Le rideau ouvert à moitié me permet de profiter des rayons du soleil qui se fraient un chemin à travers les branches d'arbre. Cette forêt à perte de vue me donne l'impression d'être loin de tout. Ce n'est peut-être pas si faux.

-Je me dis que c'est sûrement dû à nos pouvoirs. Qu'ils créaient une sorte de connexion. Mais j'aime aussi croire que c'est plus que ça. La seconde où je t'ai vu, c'était comme...

-Une évidence.

La réponse d'Alexandre me fait retenir mon souffle pendant quelques secondes. Je finis par me retourner pour faire face à son regard qui me contemple.

-Oui.

Nous restons un moment à nous regarder. Encore. Encore et encore. Il semble imperturbable alors que je suis en train de rougir comme jamais je n'ai rougis. Je ne détourne pas mon regard pour autant.

Soudain, une envie me submerge.

-Tout à l'heure... commençai-je, hésitante.

-Oui ?

-Si le docteur Sinclair n'était pas entrée... tu... enfin... tu m'aurais embrassé ?

Les sourcils d'Alexandre se lèvent et ses yeux s'illuminent. Quelque chose me dit qu'il s'attendait à tout sauf à cela. Devant cette non réponse, je finis par baisser les yeux vers mes pieds. Puis, il finit par s'approcher de moi et je relève la tête pour le scruter. Il s'arrête à quelques centimètres de moi pour plonger son regard dans le miens.

-Oui, je t'aurais embrassé.

-Il n'est pas trop tard, répondis-je timidement alors qu'un sourire avait illuminé mon visage.

En quelques secondes, Alexandre, rompt la fine barrière qu'il reste entre nos deux corps. Il dépose délicatement sa main sur ma joue et d'un geste franc dépose ses lèvres contre les miennes. Un feu d'artifice retentit dans tout mon corps. Mon cœur explose dans ma poitrine. Je n'ai jamais ressenti une telle chose. J'en suis presque à me demander si j'avais déjà vraiment ressenti quelque chose jusqu'à maintenant.

Alexandre finit par se retirer. Cela m'a paru beaucoup trop court. Mais lorsque je vois le large sourire qu'à mon partenaire, je ne peux m'empêcher d'être heureuse du moment présent.

-J'attends ce moment depuis très longtemps, tu sais ?

-Tais-toi.

A ces mots, je plaque à nouveau mes lèvres contre les siennes qui me manquaient déjà. Il semble tout d'abord surpris puis il approfondit lui même notre baiser en m'attrapant par la taille. Je m'agrippe alors à sa nuque, me laissant aller à cette passion naissante.

Alexandre me sert très fort contre lui. Je n'ai jamais eu aussi chaud. Ses lèvres sont à la fois douces et franches.

Nous respirons quelques secondes avant de nous embrasser à nouveau. Or, cela crée une électrocution et nous sommes propulsés de part et d'autre de la pièce.


Texte publié par KmilleHope, 19 octobre 2020 à 16h43
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