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tome 1, Chapitre 44 « XLIII. C'est reparti pour un tour » tome 1, Chapitre 44

Le temps s'est arrêté. Depuis qu'Eléanore a dormi dans mes bras, je me sens comme poussé des ailes. Son visage est si proche du mien. Bien que ses joues soient encore un peu humides, sa peau est d'une douceur incomparable. Mon regard s'arrête sur ses lèvres. Je vais le faire. Je sens que c'est le moment. Est-ce que les hommes aussi peuvent avoir des papillons dans le ventre ? J'ai l'impression qu'une armée complète traverse tout mon corps. Je peux observer que la respiration d'Eléanore s'est accélérée. Ses beaux yeux ne quittent pas les miens.

Doucement, j'approche mon visage du sien. Sa petite main s'agrippe à la mienne qui est toujours posée sur sa joue. Je sens son souffle sur mes lèvres.

Soudain, la porte d'entrée claque, ce qui nous fait sursauter.

-Petit déjeuner ! s'exclame une voix qui n'est autre que celle du Docteur Sinclair.

Je pousse un jurons intérieurement. Maudit soit le Docteur Sinclair pour avoir rompu ce moment magique. J'observe les joues rougies d'Eléanore, ce qui la rend adorable. Nous nous sourions avant de regagner le salon. Sinclair est en train de tirer un peu les rideaux sans pour autant les ouvrir complètement. Nous voyons déjà un peu plus clair. Elle affiche un large sourire ce qui est assez déconcertant, vue les circonstances.

-Vous avez réussi à dormir ?

-Un peu, répondit timidement Eléanore.

-Moi je n'ai pas fermé l'œil de la nuit !

Son enthousiasme est plus que perturbant. Aurait-elle trouvé unesolution ?

-Qu'avez-vous fait ? l'interrogeai-je.

Elle ne semble pas prêter attention à ma question et se penche sur le sac en papier qu'elle a ramené. Elle en sort deux gobelets en carton.

-Café pour toi et thé pour toi.

Nous prenons la boisson chaude qu'elle nous tend, toujours perplexe. Ma camarade et moi nous regardons, l'incompréhension se lisant clairement sur nos visages.

-Docteur, vous êtes sûre que ça va ? demanda Eléanore.

Sinclair s'affale sur le fauteuil puis boit une gorgée de son café.

-Je suis juste épuisée...

A ces mots, son sourire s'efface. Nous prenons place en face d'elle. J'ai une impression de déjà vu.

Sinclair se concentre. Et c'est reparti pour un tour...

-J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, expliqua-t-elle, sa voix de docteur retrouvée. La bonne c'est que j'en ai appris un peu plus grâce à un très bon ami à moi qui m'a aidé à faire des recherches.

-Et la mauvaise ? demandais-je de plus en plus impatient.

-Stoller a des antécédents psychologiques qui lui ont normalement retiré le droit de pratiquer sa profession. Et cela me fait d'autant plus peur car je ne sais toujours pas ce qu'il prépare vous concernant.

-Qu'est-ce qu'on doit faire alors ? interrogea Eléanore.

Sinclair se lève et se dirige vers son sac qu'elle a déposé à l'entrée. Elle se baisse pour le ramasser tout en répondant à la question.

-Vous, absolument rien. Vous allez encore rester ici quelque temps et me laisser gérer tout ça.

-Mais on ne peut pas encore une fois rester là sans agir ? m'exclamais-je.

-Pour votre sécurité, il vaut mieux ne pas intervenir. Je vais me rendre au laboratoire seule et essayer de raisonner Stoller. Si je ne suis pas revenue avant ce soir, fuyez et trouvez des secours.

Nous restons silencieux face à ses derniers propos qui ne présagent rien de bon. Elle a sans doute raison bien que je n'aime pas être impuissant face à une telle situation.

Sinclair sort de son sac une sorte de spray et le pose sur la table de salon.

-J'ai également fait analyser ceci.

-C'est la pommade que vous m'avez appliquée ? demanda Eléanore.

-Exact. Stoller l'a fait il y a 2 ans. Je pense donc qu'il avait prévu son coup depuis un moment, qu'il vous avez repéré et qu'il savait qui vous étiez. Il est même possible qu'il avait inventer cette préparation pour sa femme à l'époque.

-Donc ce n'est pas dangereux ? interrogeais-je, dubitatif.

-Non, elle a vraiment pour but d'apaiser vos douleurs.

Elle se dirige à nouveau vers la porte.

-Je dois y aller maintenant. Surtout, ne quittez pas cet endroit.

-Vous avez un plan au moins ? demandais-je.

-Faites moi confiance.

Elle claque la porte, nous laissant à nouveau seuls dans le silence.


Texte publié par KmilleHope, 19 octobre 2020 à 16h43
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