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tome 1, Chapitre 32 « XXXI. La fuite » tome 1, Chapitre 32

Je suis paralysée. Après ce qu'il vient de se passer, après ce que je viens de faire... La présence du Docteur Stoller est tout sauf rassurante. Et le voilà qui s'approche de moi alors que je suis pétrifiée par la peur. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes ici mais je suis à présent certaine que les intentions de Stoller sont plus que diaboliques. Lorsqu'il est à ma hauteur, je frissonne d'horreur lorsque l'une de ses mains se pose sur moi. J'ai l'impression que c'est le regard sur diable en personne qui s'est planté sur moi. Je ravale un sanglot de dégoût alors qu'il se met à jouer avec une mèche de mes cheveux. Or, je ne bouge pas. Je n'y arrive pas.

Soudain, mon assaillant disparaît devant mes yeux dans un mouvement rapide qui me fait sursauter. Je l'aperçois ensuite étendu au sol quelques mètres plus loin. Lorsque je tourne ma tête vers Alexandre, je comprends qu'il a utilisé ses pouvoirs. Il s'approche du Docteur Stoller pour prendre son pouls. Je tremble.

-Ne t'en fait pas, il est vivant.

Je fixe Alexandre, toujours sans bouger. Je n'arrive pas à répondre. Bien que je sois assise, je suis tout d'un coup prise d'un vertige.

-Il faut qu'on parte d'ici ! Viens, lève toi.

Deux mains douces viennent se poser sur mes épaules et je lève alors ma tête pour planter mon regard dans celui d'Alexandre. C'est notre tout premier contact. Il est bien là.Je peux l'entendre et le toucher. Je ne réalise pas.

-Il ne faut pas rester là, Stoller pourrait revenir à lui d'une seconde à l'autre !

Sans que je n'ai le temps de réagir, l'une de ses mains glisse derrière mon dos et l'autre sous mes jambes. Avec facilité et rapidité, Alexandre me soulève puis se dirige vers la porte. Discrètement, il se glisse dans le couloir. A chaque intersection il fait bien intention de ne pas se faire remarquer. Exténuée, je me laisse portée sans rien dire. Nous manquons de nous faire repérer par des infirmiers à de nombreuses reprises mais Alexandre arrive toujours à se faufiler derrière un mur tel un ninja.

J'admire son sang froid. Bien que mes yeux peinent à rester ouverts, je vois bien qu'il ne sait pas vraiment ce qu'il fait. Ce laboratoire semble être un vrai labyrinthe, comment trouver la sortie ?

Après avoir emprunté deux escaliers, Alexandre se risque à entrer dans une pièce. J'aperçois sur la porte un petit écriteau. « Local ». Heureusement, la pièce est vide. Il me pose au sol puis prend soin de verrouiller la porte. Je le vois reprendre son souffle en s'adossant à celle-ci. Me porter ainsi à travers le dédale de couloirs et les nombreux escaliers n'a pas du être une mince affaire. Il finit pars'approcher de moi, s'agenouillant.

-Tu vas bien ?

-J'ai un peu la tête qui tourne mais ça va.

-Tu as sûrement dû faire un léger malaise.

J'hoche la tête faiblement. Alexandre regarde autour de lui. Cette petite pièce est une sorte de placard à balais. Il y a aussi des draps et des serviettes pliés sur une petite étagère. Mon camarade se lève pour examiner les produits qui les accompagnent. Il finit par saisir l'un des bidons et d'en renverser un peu sur l'une des serviettes. Il s'approche de moi et sent mon hésitation vis-à-vis de l'objet qu'il tend vers mon front.

-Ne t'en fait pas, ce n'est que de l'eau.

Il tamponne le haut de mon visage et je dois avouer que cela me fait du bien. Toute cette adrénaline m'avait donné un coup de chaud. Me sentant mieux, je prends le temps d'observer le visage d'Alexandre. Je suis hypnotisée par ses yeux.

Attentif à son geste, il finit par baisser les yeux vers les miens. Son regard dévie automatiquement. Il rougit. C'est adorable. De même, bien que l'eau froide ait fait baissé ma température, je sens mes joues prendre feu.

Alexandre se recule pour s'asseoir en face de moi avec un peu plus de distance.

Il ne me regarde pas. Tout à coup je le trouve différent. C'est comme si cette vitre qui nous séparait rendait les choses plus simple. Alexandre pouvait plonger ses yeux dans les miens pendant des heures sans un mot. Et maintenant qu'il n'y a plus aucune barrière et que la parole est de retour, j'ai du mal à capter son regard. C'est comme si la magie avait pris fin, qu'elle s'était brisée en même temps que le mur invisible.


Texte publié par KmilleHope, 26 août 2020 à 10h50
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