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tome 1, Chapitre 31 « XXX. Le monstre » tome 1, Chapitre 31

Lorsque je reviens à moi, je ne peux pas en croire mes yeux. D'énormes éclairs s'échappent d'Eléanore et j'ai l'impression que l'un d'entre eux finira par me toucher. Or, chaque fil électrique semble vouloir m'éviter. Je suis à la fois apeuré et fasciné. Elle finit par lever les mais vers le plafond puis l'électricité revient. Je peux alors observer nos assaillants étendus au sol, complètement inertes.

Alors que je repose mes yeux sur Eléanore, elle s'écroule au sol. Allongée mais toujours consciente, elle me regarde, les larmes aux yeux. Sa bouche légèrement entre-ouverte laisse s'échapper de longs et forts soupirs. C'est à ce moment que je me rends compte que la vitre qui jusqu'à maintenant nous séparait a disparu. Eléanore est dans la même pièce que moi et je l'entends respirer. Une immense joie emplie mon cœur mais je ne peux m'empêcher d'être à la fois terrifié. D'une part car je ne sais absolument pas quoi faire et de l'autre parce que je ne comprends absolument pas ce qu'il vient de se passer. Mon esprit a envie de se lever pour accourir auprès d'elle mais mon corps en est incapable. Et pourtant, Eléanore a l'air encore plus abattue que moi. Son regard semble être plongé dans le vide. Je n'ai jamais été aussi proche d'elle et pourtant elle se trouve à l'autre bout de la pièce.

Il faut que je sache si elle va bien. J'ai tellement peur qu'en épuisant toute cette énergie, elle y laisse la vie. J'essaie alors de me redresser mais mon corps semble beaucoup trop lourd. « Tiens bon Eléanore ».

Son regard finit par dévier sur moi et je suis alors soulagé de la voir animer. Dans un élan commun, nous essayons de soulever notre corps mais rien y fait.

Soudain, un claquement retentit.

-Magnifique.

Je tourne la tête et aperçois le Docteur Stoller, à l'entrebâillement de la porte, en train d'applaudir. Un sourire sournois orne son visage pâle. Il semble se délecter de cette situation.

-C'était tout simplement brillant Mademoiselle Anderson. Félicitations.

-Qu'est-ce... qu'est-ce que... vous m'avez fait ?

Eléanore vient de prononcer ces mots avec beaucoup de mal. A l'entente de sa voix, mon cœur a fait un bon dans ma poitrine. Bien qu'elle soit très fatiguée, sa voix est l'une des plus belle choses que je n'ai jamais entendu.

-Oh mais absolument rien. Je vous ai laisse ragir comme bon vous semblez et je n'ai pas eu tort.

Je fronce les sourcils. J'ai envie de sauter sur Stoller pour l'étrangler. Malheureusement, je suis bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Cependant, j'arrive à regagner un peu d'énergie peu à peu, ce qui me permet de prendre la parole avec un peu plus de facilité que ma voisine.

-C'était ce que vous vouliez n'est-ce pas ? C'était votre plan depuis le début.

-Disons que j'ai du improviser un peu. Mais je ne suis pas mécontent du résultat.

Je grogne à l'intérieur. Alors que la colère m'envahit, je redescends vite d'un étage lorsque je vois Eléanore s'affoler de plus en plus.

-Qu'est-ce... qui s'est passé ? Et ces hommes ? Ils sont morts ?

Stollerse dirige vers elle et je le foudroie du regard. S'il touche à un seul de ses cheveux, je lui arrache la tête.

-Ne vous en faite pas Mademoiselle, ce ne sont que des dommages collatérales...

-C'est moi qui les ai tué ? lâcha-t-elle entre deux sanglots. Je suis un monstre, ne m'approchez pas !

Eléanore arrive à glisser en arrière jusqu'à se recroqueviller contre le mur. Stoller s'arrête. J'ai pu lire une certaine crainte sur son visage lorsqu'elle a crié. Il sait donc que son pouvoir peut se déclencher de manière très imprévisible et encore plus lorsque ses émotions sont instables. Il finit tout de même par s'approcher d'une Eléanore toute tremblante, la tête nichée dans ses bras qui sont croisés sur ses genoux. Une fois à sa hauteur il s'agenouille auprès d'elle.

-Ne la touchez pas !

Stoller m'ignore. Alors, prenant mon courage à deux mains, je me relève mais après deux pas, je m'écroule à nouveaux. Lorsque je relève la tête, l'une de ses mains est posée sur l'épaule d'Eléanore. J'ai l'impression que je vais exploser.

-Un monstre ? Je ne pense pas,glissa-t-il. Mais ce que vous faites est contre nature et je compte bien y remédier, quel qu'en soit le prix.

La main de Stoller dévie sur l'une des mèches de cheveux d'Eléanore. Ne sentant plus du tout la fatigue qui m'avait submergée, je bondis du sol.

-Je vous ai dit de ne pas la toucher !

D'un geste franc, je propulse Stoller à l'autre bout de la pièce. Un éclair l'électrocute.


Texte publié par KmilleHope, 14 août 2020 à 17h43
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