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J'ai beau lui décrocher la lune, lui dédier des étoiles

J'ai beau lui faire la cour, la sauver de ses mirages

Dans son champ de choix, je reste un point sur toile

Alors de rêver, je me contente, sur mon petit nuage

Je ne suis qu'un triste lycanthrope ascendant pihis

J'erre au pays des merveilles à la recherche d'Alice

Sur mon trente et un, au cœur un physalis

Mais elle m'a posé un lapin et un bouquet d'oxalis

De la fin du compte, je vois et redoute déjà les prémices

Mais je prie pour qu'elle se montre sous la lune, ma si belle Artémis

Pour tenter de la séduire, je n'ai pas usé d'artifice

Rien de factice, j'ai joué cartes sur table

Jusqu'à lui confier mes peurs incontrôlables

Jusqu'à partager ses terreurs inavouables

L'un comme l'autre, on a été affable

Bien trop capable de se comprendre

Bien trop capable de se faire confiance

Elle a apprivoisé chacun de mes sens

Et parvient toujours à me surprendre

J'ai beau lui décrocher la lune, lui dédier des étoiles

J'ai beau lui faire la cour, la sauver de ses mirages

Dans son champ de choix, je reste un point sur toile

Alors de rêver, je me contente, sur mon petit nuage

Devant moi, un soir, s'était arrêté un carrosse de miroir

Qui l'avait révélée en s'ouvrant tel un nénuphar

Sa robe carminée ré-haussait son teint lacté

Qui avec la lune se mariait sous la voie lactée

Ma chère et tendre amante riait aux éclats

Pendant que sur mes joues coulaient des larmes

Je suis ravi d'être conquis par son charme

Qui sait se jouer de moi, avec ses yeux de chats

Le reste de l'histoire n'appartient qu'à la nuit

Mais je peux vous dire, que tout s'est bien fini.