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Chroniques d'une Exploratrice Lutine
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tome 1, Chapitre 4 « Dixième Jour » tome 1, Chapitre 4

Il ne se passait rien de notable ces derniers jours. Nous marchions encore et toujours, et la voûte céleste semblait toujours plus proche, petit à petit. C’était presque imperceptible et pourtant nous sentions qu’elle se rapprochait. Ou que nous nous rapprochions d’elle. Nous marchions entièrement de nuit désormais, sans savoir pourquoi. Naïvement je pensais que c’était pour mieux voir le ciel. Parce que de jour, le soleil lui nous semblait toujours aussi lointain. Nous avons pu découvrir cette nuit la vraie raison, grâce (ou à cause…) à Arvaïl et sa lubie du "Bzzi Buzz Bizz"…

En Tolbalad, nous avons de nombreux insectes. Coccinelles, libellules, … des guêpes et des abeilles même ! Nous les élevons, nous nous en servons comme moyen de transport… Rien ne peut battre une guêpe de Tolbalad niveau rapidité ! Ainsi, nous autres lutins nous vivons en harmonie avec la plupart des insectes. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes habitués à vivre avec ces insectes de grande taille. Nous savons gérer les araignées aussi. Nous avons entendu les récits de Trolls chevauchant des scorpions, et d’autres histoires encore. Et j’en ai vu des choses lors de mes nombreux voyages. Mais cela ne suffisait pas à me préparer à l’attaque que nous avons du essuyer hier.

Arvaïl était parti de jour, puisque nous voyagions de nuit, à la recherche de son insecte mystérieux, et ce malgré l’interdiction de nos guides. Je me demande encore comment il a pu réussir, alors que nous étions tous à le surveiller du coin de l’œil. Je pense qu’il a du faire semblant de s’endormir. Même Pilpilim s’y est laissé prendre…

Le soleil était haut dans le ciel et la chaleur étouffante nous empêchait tous de dormir quand il est revenu en hurlant. J’écris qu’il hurlait, je le suppose juste, car il courrait la bouche grande ouverte. Mais je n’entendais en réalité que le bourdonnement de l’essaim de frelons qui le poursuivait. Des monstres, trois à quatre fois plus gros que nos guêpes en Tolbalad. Nous avons du abandonner le campement pour fuir, à la recherche d’un endroit où s’abriter. Les frelons ont emmené l’une de nos coccinelles de bât, la plus petit des deux. J’ai peur que la deuxième ne se laisse abattre de chagrin. Tout le monde sait à quel point ces insectes sont affectueux, et à quel point les liens sont forts entre eux. Karjou et Perlaj sont tous les deux avec elle, ils essaient de la forcer à se nourrir, mais elle a l’air encore sous le choc. Je pense que j’irai moi aussi passer la nuit avec elle lorsque j’aurai fini d’écrire ces quelques lignes.

Lors de notre fuite, j’ai cru notre heure venue lorsqu’un autre essaim est apparu droit devant nous. Il venait dans notre direction, et je me suis crispée en fermant les yeux quand j’ai vu l’un des frelons me foncer droit dessus. Son bourdonnement m’a fait dresser les cheveux sur la nuque. J’ai senti ses ailes me frôler. Les siennes, et celles de tous ceux qui suivaient. Et puis j’ai entendu un bruit assourdissant dans mon dos, des cris aussi. J’ai senti la main froide de Pilpilim m’attraper par le poignet et me forcer à reprendre ma course. Je me suis laissée entraîner à sa suite. Tout ce qui comptait, c’était de mettre le plus de distance entre les frelons et nous.

Et puis, les bourdonnements ont repris notre direction. C’est Erdwyn qui a osé le premier regarder derrière, et en le voyant sourire et s’arrêter en faisant de grands gestes de la main, j’ai cru qu’il était devenu fou. En fait, le deuxième essaim de frelons était monté par des lutins des roches, au corps recouvert d’argile et de mousses. Ils avaient repéré notre groupe à temps, attirés par les cris d’Arvaïl, et étaient venus à notre secours.

Nous sommes actuellement dans leur village, Erdwyn et Arvaïl sont en train de s’extasier devant leur élevage de frelons. L’un d’entre eux, Jykh, m’a proposé de faire un tour sur le dos d’un d’entre eux. Je suis encore trop secouée pour accepter, peut-être demain, avant de reprendre la route…


Texte publié par Lutine, 6 janvier 2014 à 13h14
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