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Défis Twitter #FIN - Clochard et Avocat.
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« La chevalière du duc de Bourbon dérobée ! » C’était le gros titre de tous les journaux papiers depuis presque un mois déjà. Personne ne savait rien, mais tout le monde donnait son avis, mais pour autant, personne ne s’intéressait ni ne s’intéresserait au mien qui sait pourtant tout. Pourquoi me demanderez-vous, parce que ça fait dix ans que je vis dehors. A bientôt soixante ans, vous pensez bien, tout le monde dans le coin me connaît, mais personne ou presque, ne m’aide pour autant. Être SDF ce n’est pas une vocation vous savez. Moi, j’étais directeur de banque avant, on ne dirait pas je sais. J’ai tout perdu parce que j’ai joué avec des sommes abyssales pour une chimère de rêves et que je me suis fait attraper. Là, ils ne m’ont pas loupé, même mon avocat disait que j’étais coupable, mais bon, quelque part, ils avaient raison. La folie des hommes a pour origine sa course à l’or, c’est en ayant tout perdu que je l’ai compris. C’est là que je me suis fait couper dans mes réflexions habituelles sur mon sort bien mérité.

— Joris ? Ça fait longtemps qu’on t’a pas vu dans le coin, ça va ?

— Ça va oui, merci Damien. Et toi ? Tu ne devais pas partir ? dis-je en grommelant.

— Si si, mon contrat se termine demain, vendredi soir quoi. Après quoi moi et ma femme, on part du côté de Toulouse.

— C’est sympa là-bas, tu verras.

— Ouaip, tu veu-

Je ne laissais pas terminer, car je ne l’appréciais pas. Je pénétrais donc dans cette brocante qui m’était familière. Après tout, c’était quand même moi qui avais accordé le prêt à Moïse. C’était toujours fascinant de voir tous ces objets, souvent d’un autre temps, entassés, mais toujours présentable.

— Oh bons dieux ! Joris comment ça va ? me demanda Momo d’un ton amicale.

— Pas trop mal, toujours vivant quoi.

— Bouges pas, le café est chaud !

— Bon alors, raconte-moi, quoi de beau dehors en ce samedi matin ?

Je ne savais pas trop pourquoi, mais avec lui, je me sentais bien, peut-être parce que ça lui passait au-dessus de la tête le fait que je vive dehors, ou bien parce que j’arrivais à lui des infos ou des objets que je trouvais ici et là, ou peut-être, parce qu’il me payait tous les jours le café. Bref, c’était le seul gars que je pouvais considérer être un ami, et ce, depuis dix ans.

— T’a entendu parler de la chevalière j’imagine.

— Ola ne m’en parle pas, une histoire de dingue quand même, tout se serait passé pendant l’anniv’ du gonz, t’imagines un peu !

Je me penchais au comptoir pour pas que ce renard de Damien ne m’entende :

— Ouais. Et moi, j’ai vu le duo de voleur en action.

Il venait de m’annoncer ça, courbé sur mon bar, avec dans ses yeux une lueur si singulière que je sus que je devrais marchander une nouvelle fois avec le meilleur indicateur de cette ville. Je baissais à mon tour le volume de ma voix tout en lui servant son café :

— Toi ? Tu oses prétendre dans Ma boutique que tu connais l’identité du fieffé forban ?

— Comme je te dis Momo, et ils étaient deux, y’a deux voleurs. dit-il en levant deux doigts noircis par la crasse.

— Dis m’en plus, tu m’intéresses.

Il finit son café d’une traite, posa sa tasse et se gratta la barbe d’une main tout en caressant de ses doigts mon comptoir. Les négociations avaient débuté et avec ce vieux voleur, elles allaient être rudes. J’en salivais d’avance.

— Tu parles, tu parles, mais t’a aucune preuve Joris. Viens, on va plutôt se prendre un paquet de pop-corn.

Joris souriait. Je passais de l’autre côté du comptoir et l’entraînait avec moi jusqu’à ma bonne vieille machine dont j’extirpais un seau de papier de taille moyenne emplis de ces douceurs sucrées. On sortit ensuite tout deux dehors, je lui tendais le paquet, il se servit tranquillement.

— Deux voleurs tu dis ?

— Ouais.

— Pourquoi je devrais te croire ?

— J’ai leur prénom, la plaque d’immatriculation de leur van et par-dessus tout, leurs identités.

Je le dévisageais en souriant. Des affaires juteuses, j’en avais fait dans mon magasin, mais là, on parle d’une affaire qui pourrait mettre à l’abri des milliers de personnes. C’est en cachant au mieux possible mon excitation que je lui répondis :

— Rien que ça ?

Joris extirpa de son vieux manteau un morceau de papier plié. Il l’agita sous mon nez avant de le déplier et de me le donner à examiner. Une belle feuille A4 sur laquelle étaient gribouillées cinq étapes d’un plan tellement simple que c’était n’importe quoi. Mais cette écriture n’était pas celle de Joris. Il savait.

— Tu voix le jeune et sa copine ? me demanda-t-il en indiquant d’un mouvement de tête un couple de jeunes adultes.

— Oui, ça me rappelle ma jeunesse quand je sortais avec Yuzuki mais je vois pas le rapport.

— Les voleurs devaient avoir le même âge, je pense.

A ce stade, il n’avait plus aucune raison de me mentir, ça voulait donc dire que les voleurs de la chevalière des ducs de Bourbons avaient entre vingt-cinq et trente ans. Mais c’était tout de même louche.

— Pourquoi tu me dis ça à moi ?

— Parce que t’es mon ami et que t’es le seul à m’écouter.

— Et ça va me coûter quoi cette fois-ci ?

— Héhé. T’es pas un brocanteur pour rien toi.

— Pardon, tu voulais m’en parler gratuitement ? Ce serait bien la première fois.

— T’as pas tort. Bon, mon prix, il est simple. Je veux que tu m’embauches.

Je gardais mon sourire de commercial en façade, mais au fond de moi, j’étais affligé. A chaque fois c’était la même musique. J’ai tenté de l’embaucher des centaines de fois par le passé, mais à chaque fois, il abandonnait son poste au bout de deux jours, car les relations client ne sont pas son fort, sans parler des prix qu’il est incapable de maintenir juste. Ce type, bien qu’un grand esprit, était un banquier corrompu qui avait perdu toute notion de valeurs et d’humanités. Mais vu l’enjeu cette fois, je devrais redoubler d’inventivité pour le contraindre à revoir son prix.

— Si ce que tu m’dis est vrai pourquoi pas, mais que feras-tu le jour où tu seras seul dans la boutique et qu’un client, de surcroît un juriste, viendrait dans la boutique ?

— Je fermerais boutique.

— Tu ne pourras pas.

— Si je suis seul, personne ne sera là pour le vérifier.

— Tu es déjà à près me dire que si tu es seul une journée, mon magasin pourrait rester fermé. C’est pas bon pour mes affaires ça Joris. C’est pas comme une banque ici.

Il grommela lourdement.

— Et puis tu le sais bien Joris, les prix ce n’est plus ton fort. Au mieux que je puisse faire vu ce que tu as pour moi aujourd’hui, c’est mon camping-car. Tu pourras avoir un semblant de chez toi ainsi.

— Deal.

Il avait répondu du tac au tac. Je perdais mon camping-car, mais Joris m’expliqua tout ce qu’il avait vu. Ce jour où une camionnette Renault, immatriculée FF-000-XX, l’avait réveillé alors qu’il dormait dans un tas de poubelles dans une rue où habituellement personne ne passait la nuit et qui était faiblement éclairée. Il me raconta aussi quand ce mec en costard, sauta le mur de manoir. Mais le plus excitant, c’était ça :

— A un moment, le p’tit rouquin est sorti en courant de la camionnette. Je sais pas où il est allé, mais j’ai pas hésité Momo ! J’ai foncé sur la camionnette côté passager, il n’avait pas verrouillé les portières ce gugus de Montauban ! J’ai donc ouvert la boîte à gant, là, j’ai trouvé le portefeuille du mec en costard et la carte grise du véhicule. Sur la carte d’identité, un dénommé Sylvain Blanchat et sur la carte grise un certain Béni Auchard. J’ai tout rangé et là, sous le siège passager, j’ai trouvé leur plan que j’ai volé. Ils n’ont même pas dû s’en rendre compte. Après quoi, j’ai entendu les échos de pas de course, alors j’ai filé. C’est sûr que ce sont eux Momo.

— Tu es l’homme le plus incroyable que je connaisse Joris, passe à la maison ce soir, tu auras ton camping-car et un repas fantastique.

Je lui tapais l’épaule et rentrais dans ma brocante. Je filais comme une flèche derrière mon ordinateur dans lequel je rentrais le nom de Blanchat. La fiche client de ce Sylvain était sous mes yeux. Sylvain et Béni étaient deux clients réguliers spécialisés dans les jeux de cartes à jouer et à collectionner. Je pris mon téléphone et l’appelai :

— Bonjour Sylvain, c’est Momo de la brocante, ça va ?

— Bien et vous-même ?

— Oui, ne t'en fais dont pas pour moi. Dis-moi, j’ai reçu un énorme lot d’un jeu de cartes que tu connais bien je pense, vous pourriez passer toi et Béni à l’occasion ?

— Je passe dans l’après-midi, c’est bon pour toi ?

— Aucun soucis.

Quatorze heures sonnèrent, Sylvain et Béni venaient d’entrer dans ma boutique. Sylvain était un jeune homme robuste et svelte avec des yeux d’enfants et un vaste savoir. Quant à Béni, il disposait également de connaissances solides mais, il n’était ni aussi robuste, ni aussi svelte que son comparse. L’un était coach sportif et l’autre avocat. Un avocat voleur, une histoire à dormir debout je vous jure !

— Salut Momo ! – dit Sylvain – Alors comme ça tu as de la de nouveauté pour nous ?

— J’ai tout mis dans l’arrière-boutique, allez-y je vous rejoins dans deux minutes !

— Très bien à tout de suite papy ! me nargua Béni.

Les deux passèrent derrière le comptoir et se rendirent dans l’arrière-boutique qui se situait au bout du couloir. Quant à moi, avant de les rejoindre, je glissais dans la poche droite de mon veston un vieux revolver Bulldog six coups qu’un client était venu vendre, il y a de ça une paire d’années. L’avantage de ce revolver pour moi à cet instant précis est qu’il tient dans une main, dans ma main en tout cas, et que dans ma poche de veston, on ne le devinait pas. Je les rejoignis dans l’arrière-boutique où ils étaient tous deux déjà en panique. A peine entré qu’ils tentèrent de la jouer finaude.

— Tu lis le journal maintenant Momo ? me demanda Béni en désignant le journal qui était sur la table.

C’était la première fois en cinq ans que Béni m’appelait autrement que « papy ». Il était stressé. Sylvain avait les oreilles empourprées, il avait déjà dû comprendre que je savais.

— Tu sais, à mon âge, ça m’arrive. Mais ça à l’air de te surprendre, pourquoi donc ?

— Heu… Je…

— Et toi Sylvain, tu ne dis rien ?

— …

— Hmm, je vois. – je m’assis à la table, les invitant à faire de même – Allons donc, jouons cartes sur table si vous le voulez bien.

— Ah oui c’est vrai ! Tu nous montres ton lot ? me dit Sylvain qui venait d’attraper l’infime perche que je venais de tendre.

— Assis-toi Béni-boy.

Il s’assit à son tour.

— Bon, on va pas y aller par quatre chemins. Déjà, félicitation, je ne m’attendais pas à ce que ce soit vous les auteurs ce vol de haut niveau.

— Doucement papy, tu nous accuses pour rien, ça peut aller chercher loin ça tu sais.

— Béni, tu te doutes bien que je ne dis pas ça au hasard.

— Mais Momo, tu nous connais, moi et Béni, on n’aurait jamais fait ça.

— D’autant plus que je suis avocat, ça n’aurait aucun sens papy.

J’eus un rictus nerveux. Sylvain était clairvoyant. Jamais je n’aurais tiré sur eux, mais il me fallait tout de même un moyen de pression, je n’avais pas le choix, il me fallait avancer quelques pions. J’extirpais de mon autre poche leur plan que m’avais laissé Joris. Béni était rouge de honte et devait certainement me maudire dans toutes les langues possibles. Quant à Sylvain, il était devenu pâle comme un mort.

— Votre attitude me suffit à confirmer que mon indicateur avait raison sur toute la ligne et que ce plan, si on peut nommer ce torchon ainsi, est bien à vous. Votre crime était parfait, à l’exception de votre stress qui vous a empêchés de le remarquer.

— Ok Papy, tu sais quoi, Sylvain et moi, on va se rentrer. dit-il en se levant.

— Tututu.

J’extirpais mon bulldog de ma poche droite, enclenchais le chien et consignais Béni à se rasseoir.

— ça me ferait du mal de nettoyer votre sang à tous les deux. Je sais déjà comment vous vous y êtes pris grâce à ceci. Alors maintenant, on va se calmer. Je vous laisse partir si vous m’en dites plus.

Ok.

Récapitulons.

Momo avait su par une tierce personne que Béni et moi avions fait le casse du siècle. Non pas parce qu’il l’avait découvert lui-même, auquel cas, je me serais sûrement évanoui, mais parce que quelqu’un qu’il prétend être son indicateur nous avais vu. Je jetais un regard à Béni, car je savais qu’il avait du mal à gérer le stress. A priori, j’avais encore un peu de temps avant qu’il ne cesse de fonctionner rationnellement. Je devais trouver un moyen de retourner la situation à notre avantage. J’eus une idée. Je pris une grande inspiration et dis :

— Pourquoi ton indic’ ne t’en à parler qu’à toi, c’est étrange ça non Béni ?

Ma phrase avait calmé Béni et surprit Momo. Pile l’effet escompté. Momo nous dit alors avec un immense sourire :

— Parce que je suis l’une des rares personnes à écouter ceux qui n’ont le droit qu’à une demi-vie.

Ça aussi, c’était bon signe. Quand Momo parlait avec des sous-entendus, c’était pour nous former moi et Béni. En jetant un furtif regard à Béni, j’ai vu qu’il avait compris, car il se frottait la gorge en quête de la réponse. Momo ne nous voulait pas de mal, il voulait s’amuser avec nous. Mais pour jouer avec Momo, il faut comprendre les termes et aujourd’hui, perdre, pouvait signifier bien des choses.

— Une demi-vie… - souffla Béni – mais si elle parle, elle est humaine… Une personne qui a une demi-vie pourrait être une personne ayant une maladie incurable…

— On a croisé personne, enfin, mis à part les invités, je n’ai croisé personne.

— J’ai juste vu Jack et Médor.

— Nous savons tous que c’est vous. Moi, je sais quand vous avez étés vu. Réfléchissez.

Momo avait raison.

— Ok. Récapitulons. Je n’ai croisé personne, mais, j’aurais pu être vu quand je cherchais un moyen d’entrer dans le manoir. Ce sont les seules minutes qui pouvaient nous trahir. A moins que ce ne soit plus tard, quand tu m’as rejoint Béni.

— Je n’ai croisé personne quand je suis venu te rejoindre. Tout le long que tu étais dans le manoir, je surveillais ce qui se passait autour de moi. Après j’ai dû sortir pour ta requête.

— On s’éloigne de la réponse avec ça. La piste qu’il nous a donnée est celle d’une demi-vie. Souviens-toi du décor Béni.

— Ok. Hem… Une rue malpropre à droite, le mur du manoir à gauche et la route devant et derrière moi. Dans la rue, je me souviens qu’il y avait des chats.

— T’en as vu ?

Il se frottait les yeux, fouillant dans sa mémoire. Momo, lui, il nous écoutait patiemment.

— Je ne crois pas… Mais dans les poubelles y’avait des bruits de grattement comme ceux des chats t’sais.

— Ça ne peut pas être quelqu’un qui officie pour le compte de quelqu’un d’autre qui nous a vu, et ce, pour la simple et bonne raison qu’on serait déjà en tôle à l’heure qu’il est.

— Et moi en train de nous défendre.

— Je ne crois pas que tu puisses être ton propre avocat et encore moins celui de quelqu’un d’autre petit.

— J’ai le droit de me défendre moi-même. rétorqua Béni.

— Un Clochard. dis-je dans un éclair de lucidité.

— Un chard-clo ? Quel lien avec la demi-vie ? demanda Béni.

— Tu vis chaque jour que dieu fait mais, personne ne se soucie de toi. Tes interactions sont ultra-limitées. Tu vois beaucoup de choses, mais personne ne s’y intéresse.

Momo applaudit. J’avais trouvé.

— Bien joué Sylvain. Bon maintenant parlons affaires voulez-vous ?

— On t’écoutes papy.

— Bon, je suis trop vieux pour faire les quatre-cents coups à vos côtés. Vous dénoncer ne me mènerait à rien, tout comme ton statut d’avocat dans cette affaire Béni. Néanmoins, je peux vous être utile et vous aussi. La nouvelle question est, comment ?

Voir ces deux jeunes gringalets se triturer le cerveau était vraiment exceptionnel. J’étais sûr qu’ils feraient de grandes choses. Béni avait jusqu’ici le plus réussi. Après tout, être avocat, ce n’est pas rien. Mais à deux, ils excellaient. C’est Sylvain qui me répondit en premier :

— La seule façon que tu as de nous être utile est la même qu’elle a toujours été, soit, en nous fournissant des objets.

— J’ai compris ! s’exclama Béni. La seule façon qu’on a d’être complémentaire, c’est que nous volions des objets et que tu nous les rachètes pour que tu puisses les revendre !

— C’est exact jeune gens. Bien sûr je ferais une liste des objets que je pourrais ou non vous reprendre. Vous imaginez bien qu’un œuvre d’art d’un collectionneur, je ne pourrais pas la revendre sereinement dans ma brocante alors que son signalement aura été donné. En plus, mon indic’ est le meilleur dans la région, il vous trouvera des bons coups à faire, vous pouvez me croire sur parole.

Je rangeais mon vieux pétard dans ma poche. Sylvain et béni semblaient beaucoup plus décontracté à présent. Amusé par ce spectacle, une question me vint à l’esprit :

— Vous avez un nom de gang ?

— Un nom de gang ? répétèrent-ils en chœur.

— Oui un peu comme les South Coast Raiders, les casseurs flotteurs ou encore la bonne vieille Dream Team des années quatre-vingt-dix !

— Heu… non…

— T’as une idée Papy ?

— A vous de trouver.

— Les grands ducs ? proposa Sylvain.

— Pour qu’on nous prenne pour des hiboux ?

— Mais c’est stylé un hibou ! Avec leur tête qui tourne à quatre-vingt-dix là !

— Ouais c’est pas faux, mais je suis pas fan…

— Et si vous vous nommiez les Bouks ?

— Les Boucs ? Sérieusement Papy ?

— J’avoue, c’est pas ouf…

— Bouk écrit b, o, u, k.

— Ah, comme les missiles russes là ? demanda Sylvain.

— J’ai pas la référence là.

— Moi non plus petit.

— Mais pourquoi Bouk du coup ?

— Vous vous souvenez de mon Underwood ? – les deux acquiescèrent du regard – B, o, u et k étaient les seules lettres déboîtées de la machine quand je l’ai achetée. Et ces lettres m’ont toujours plus ou moins suivies dans ma vie, donc, si vous acceptez qu’elles signent également vos exploits, j’en serais ravi.

Les deux échangèrent un regard. Opinèrent du chef sans même avoir eu à en discuter. C’était décidé, les Bouks, dont je faisais partis, allaient dominer le milieu de grand banditisme !

- Merci à vous d'avoir suivi ces petits défis et à Lisa D. de m'avoir proposé un thème qui m'a permis de tout lier ! -


Texte publié par Yumon, 19 février 2020 à 19h27
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