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Les 10 mots de Leliel n'étaient vraiment pas faciles à placer, dans le petit texte que voici. Merci Leliel d'avoir participé au jeu ... :
panda, abricot, quiproquo, gaufre, chaussette, vert, pardon, fontaine, galipette, foutraque (personne excentrique avec un brin de folie !)
****
Léonard a une Fiat -panda noire. Ce n'est pas si fréquent car souvent pour ce modèle de voiture, on choisit des couleurs vives.
Ce vendredi peu avant midi, après avoir acheté un sandwich au fromage, un yaourt à l'abricot et une canette pour sa pause, il gare sa voiture devant le Crédit Général de St Dizier. Il reste au volant, le temps de manger tranquillement avant de retourner à son travail, dans une librairie, un peu plus haut dans cette rue.
La Peugeot grise garée devant lui s'en va et il s'amuse de découvrir, à la place suivante, une panda noire, quasi identique à la sienne ! Quand il attaque son yaourt, on entend au loin une sirène hurlante, comme celle de la police dans les films, juste avant une course poursuite trépidante. Tandis qu'il se fait cette remarque, la Fiat panda noire, sous ses yeux, démarre en trombe et part en faisant crisser ses pneus...
Trois secondes plus tard, un homme cagoulé portant un énorme sac sort du Crédit Général et traverse la rue en courant droit sur lui, il ouvre direct la porte arrière, balance son sac de voyage sur la banquette en criant :
- "Démarre ! Mais démarre, Bon Dieu ! " et il se jette sur le siège arrière en même temps qu'il claque violemment la portière.
Léonard n'a que deux secondes pour réaliser le quiproquo et il se tourne vers ce passager inattendu, pour lui expliquer que l'autre a filé dans une voiture pareille à celle-ci, mais il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche ! La sirène s'approche et le gars braque un énorme revolver sur lui.
- " Démarre, j'te dis et tourne tout de suite à gauche "
Léonard tourne la clé de contact, laissant tomber canette et yaourt. Tremblant comme une feuille, il suit les ordres, tourne à gauche, au rond-point il prend à droite...
- "...plus vite ! Plus vite ! ". Il prend une petite rue en sens interdit, passe à l'orange bien mûr et on arrive maintenant sur la nationale 4 en direction de Toul.
Des gouttes de sueur trempent les mèches de son front, Léonard est crispé sur son volant, jetant par instant un coup d'oeil sur son rétro intérieur. Il semble qu'on ait semé les policiers, aucune sirène ne retentit alentour. Il se dit que ce n'est pas si mal. Bientôt ce gars repartira avec son sac et il s'en tirera à bon compte ! Quoique ? pense-t-il aussitôt, il demeurerait un témoin gênant... Ce braqueur a- t -il l'intention de le supprimer ?
L'homme derrière a retiré sa cagoule, sans doute pour ne pas attirer l'attention des conducteurs qui circulent avec eux sur la nationale, où le trafic est fluide. Le plus souvent, il regarde par la lunette arrière pour vérifier qu'ils ne sont pas suivis. Il a toujours son pistolet en main. Un peu tranquillisé, il questionne Léonard :
- " Pourquoi t'es dans cette voiture ?
- Mais... c'est ma Fiat panda ! L'autre est parti quelques secondes avant que vous ne sortiez de la banque .
- Putain ! Et t'es qui, toi ?"
Prudent, Léonard fait une réponse évasive :
- " Je travaille dans le quartier. J'étais simplement là, le temps d'un sandwich.
- Eh bien, maintenant, tu fais partie du braquage du Crédit Général...
- Hein ? Quoi ?
- Y'a combien d'essence dans ta caisse ?"
Léonard regarde sa jauge. Misère ! C'est vrai, il a fait le plein, hier...
- " Très bien ! Alors on va dans un p'tit bled près de Toul, on y sera dans moins d'une heure.
Léonard regarde son tableau de bord, il est midi vingt. Mr Villard, le libraire, va l'attendre. Il ne sera jamais à son poste à treize heures, c'est sûr ! Chacun étant dans ses pensées, un long silence s'installe dans la Fiat panda. Puis, le braqueur lui demande :
- " T'as un portable ?
- "Euh...oui...vous devez aussi avoir le vôtre...
- Ben voyons ! Pour qu'on me suive à la trace, sûrement pas. Amène ton portable.
Léonard hésite, puis il le prend dans la poche intérieure de sa veste, pour le lui donner. L'homme compose un numéro :
- " Allo ! Le Nantais ? Oui, je l'ai. Mais Luigi s'est barré ! Ouais, comme j'te le dis ! Le fumier ! Je suis dans la Fiat panda d'un type, j'te raconterai. On sera là dans une demie-heure. Hein ? OK. "
Léonard fixe la route désespérément. Il sent qu'il ne doit pas aller dans le repaire de ces gars-là. Qu'ils n'hésiteraient pas à le liquider. Il voit le visage dur de ce type, derrière, menton carré, un regard noir sous des sourcils épais, une tignasse brune. Il ne prendra pas le risque de le laisser repartir dans sa petite voiture. Mais comment faire ? Un instant, il songe à provoquer un accident ... Si je me gaufre sur les rails de sécurité, il faudra bien qu'il détale, lui et son sac ... Mais je ...
Il en est à ce stade de ses réflexions quand le gars lui dit de prendre la prochaine sortie. Mince , pense-t-il, mais il y aura peut-être une occasion sur cette route. Et voici, la petite départementale qui va à Commercy et Léonard prie pour qu'une occasion se présente...
Le moteur de la Fiat panda tourne à cinquante kilomètres heure tandis qu'ils arrivent sur la Grand Place de Commercy, occupée dans sa moitié, par un petit marché. Il y a du monde mais pas trop. Par chance, le portable se met à sonner, c'est sans doute M. Villard... Un coup d'oeil dans le rétro, il voit l'autre occupé avec le téléphone, c'est le moment !
Léonard longe l'espace sableux où sont installés les commerçants, puis d'un grand coup de volant, il monte sur la bordure du trottoir et dans un grand virage, en accélérant, vient à deux pas du premier étalage où il pile. La Fiat panda s'immobilise, le braqueur est projeté sur les sièges avant, mais Léonard a déjà ouvert la portière et il fonce se cacher, la tête la première, sous l'étal d'un maraîcher.
Dans la voiture, l'homme a repris le contrôle, il passe à l'avant de la Fiat, Léonard a laissé la clé de contact et comme il l'espérait, l'homme repart avec sa voiture, mais en faisant de drôles d'embardées, comme s'il ne savait pas conduire ! Une fois la panda repartie, Léonard le nez sur les chaussettes d'un brave commerçant, sous l'étalage, parmi les choux et les haricots verts, se relève en disant mille " pardon ! " et encore terrifié de ce qui vient de se passer, demande si on peut appeler la police.
C'est un drôle de gars qui s'en charge. Il porte un pantalon court qui laisse voir ses mollets, des baskets fluo et un pull rayé de toutes les couleurs.
- "C'est bon, je les ai prévenus. Si vous voulez aller signer une déposition, je vous emmène à la gendarmerie. Ma camionnette est garée là... " Et il désigne une fourgonnette rouge où on peut lire en grosses lettres dorées " Pain- surprise ! "
Abasourdi, Léonard s'en remet à ce drôle de zigoto et s'installe à côté de lui dans ce curieux véhicule. A l'arrière, il y a des miches de pain avec deux trous pour les yeux et une fente en sourire, comme des smileys ! Des ours en pâte sablée avec des yeux en pépites de chocolat et des religieuses qui ressemblent plutôt à des bonshommes de neige !
Arrivés à la gendarmerie de Commercy, on les fait patienter dans une petite salle avec cinq chaises, une table basse et une fontaine à eau. Boire un peu et se remettre de ses émotions, ça fait du bien. Sa tâche accomplie, le drôle d'oiseau donne une tape dans le dos de Léonard, lui souhaitant la fin de tous ses ennuis et dans une galipette assez comique, tire sa révérence et le foutraque sort du commissariat, sous l'oeil éberlué de l'agent de service.
Léonard donne toutes les informations sur le braquage du Crédit Général de St Dizier, il fournit son numéro de portable et celui de sa plaque d'immatriculation et sur le conseil des policiers, il est décidé qu'on le conduira chez sa soeur, le temps que les braqueurs soient arrêtés. Léonard se disait qu'avec toutes ces précisions, l'arrestation ne devrait pas traîner et il se réjouissait de sûrement retrouver bientôt son portable, en bon état et aussi, sa super Fiat panda !
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Ouf ! Quelle histoire ! Mais je suis à nouveau partante pour utiliser 10 nouveaux mots ! Qui voudra me les donner, cette fois ?... merci.
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