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tome 2, Chapitre 1 « Lys » tome 2, Chapitre 1

Assis dans le sable, près des premiers bancs du chapiteau, Lysandre regardait les prestations des adultes s’enchaîner. Les curieux, une fois de plus, étaient nombreux. Tant mieux, pensa-t-il, le prix de leur billet allait pouvoir nourrir la troupe pendant au moins une bonne semaine. Le cœur du garçon explosa d’une immense fierté quand son père Danek arriva sur la piste, chacun de ses pas faisant naître un tapis végétal… qu’il enflamma d’un claquement de doigts. Les flammes bleues tirèrent des souffles de surprise aux spectateurs.

Derrière Lysandre, une femme demanda à son compagnon :

— Tu crois vraiment que c’est lui qui fait ça ? Les fleurs et le feu ?

— Mais non, c’est impossible, doit y avoir un truc. Tu sais bien que…

— Non, y’a aucun truc, les coupa Lysandre en se retournant. Mon père est capable de faire les deux.

Il accompagna sa remarque d’un petit coup de menton hautain, persuadé d’avoir correctement défendu l’honneur de Danek.

La représentation prit fin après quelques numéros et, aussitôt que le dernier spectateur sortit du chapiteau, Lysandre rejoignit les adultes pour commencer à ranger. Cathan était déjà au travail, soulevant des charges un peu trop élevées pour son jeune âge.

— Tu sais quoi ? Les gens pensent qu’on peut pas manier plusieurs éléments.

Ça lui paraissait être une aberration, pour lui chez qui le quatrième élément commençait à se réveiller.

— Et vaut mieux qu’ils pensent ça, lui répondit Cathan sans le regarder.

L’estomac de Lysandre s’affaissa.

— Pour…

Des soldats en livrée écarlate, couleur du sang, arrivèrent vers eux, la mine fermée, leurs longs cheveux retenus par des tresses serrées

— Contrôle d’identité ! Vos papiers, allez, par par !

— Les soldats de Waal, lui souffla Cathan. Viens.

Une femme en rouge les retint par l’épaule.

— Vous aussi, les mômes.

— Non ! hurla Kikoe.

Elle accourut vers eux et attrapa le bras de la soldate, qui se dégagea d’un coup sec et violent. La mère de Lysandre perdit presque son équilibre, elle qui maniait si bien l’air.

— Non, je vous en prie, supplia-t-elle, ce ne sont que des enfants…

La prise de la soldate se raffermit sur les épaules des enfants, et son gant de métal fit grimacer Lysandre.

— Nous avons tous été enfant.

Elle appela quelqu’un, et un petit homme à lunettes se présenta à eux. Armé d’un appareil photo, il fit poser Lysandre devant lui avant de disparaître sous son drap noir, sous les yeux horrifiés de sa mère. L’enfant ne comprit pas tout de suite qu’à partir de ce moment, il avait été recensé comme mêlé, et que si l’armée de Waal savait qu’il maîtrisait les quatre éléments, s’il se montrait imprudent et en jouait devant eux ou leurs espions, il signait son arrêt de mort.

— Lys !

Le jeune homme fit volte-face, le sourire aux lèvres.

— Où étais-tu passé, fichu chanteur ? s’agaça Gaëhan, le chef d’orchestre. Cela fait des semaines que tu n’assistes pas aux répétitions !

— Sa Majesté nous a congédiés le temps qu’Elle reprenne des forces, se justifia Lys.

— Cela ne t’empêche pas de t’exercer !

Malgré l’agacement qui commençait à poindre, Lys baissa humblement la tête.

— C’est-à-dire que Sa Majesté me confie d’autres tâches…

Le rire tonitruant du chef d’orchestre le coupa, résonnant dans le hall. Quelques serviteurs lui lancèrent un regard intrigué avant de poursuivre leur chemin.

— Que peut-il te donner à faire à toi, son petit maître chanteur ? Tu es là pour le divertir, c’est ta fonction première. Alors je me fiche que tu passes la journée au lit avec lui, tâche de venir aux répétitions pour être prêt quand il te le demandera. Tu es peut-être un chanteur de talent, mais rester au sommet demande de la rigueur et des sacrifices.

Les sacrifices ? Comme s’il en savait quelque chose, lui, dans son milieu privilégié ! Lys avait autre chose à faire que de jouer au joli oiseau de collection qui chante sur demande. Dehors, derrière les portes closes du palais impérial, il ne fallait plus qu’une petite allumette pour que tout s’embrase. Le coin de ses lèvres se retroussa avec insolence.

— Si ce que vous venez de dire était vrai, cela ferait de moi un favori et vous me seriez redevable d'un peu plus de respect.

Gaëhan appuya de son doigt boudiné sur le torse de son maître chanteur. Lys retint son air qui voulait l’envoyer valser contre le mur opposé.

— Un favori qui n'était qu'un moins-que-rien du Plevraïki et que j'ai moi-même taillé en joyau. Tu es sous ma responsabilité, et tant que Sa Majesté ne m’aura pas ordonné explicitement de te congédier, tu es prié de te présenter aux répétitions.

Les souliers vernis du chef d'orchestre claquèrent sur le dallage du grand hall lorsqu'il s'éloigna. La prochaine fois, Lys passerait par les obscurs raccourcis pour éviter de croiser à nouveau quelqu’un de sa connaissance. Entre ses rapports quotidiens chez Maëlan et les tâches que lui confiait Cathan, les trois derniers mois avaient été plus qu’épuisants.

Trois mois durant lesquels la santé de l’empereur s’était dégradée. Trois mois mis à profit par les forces de l’ordre pour retourner Urbaïs afin de retrouver les coupables de l’explosion qui avait interrompu le Grand Choix. Trois mois que l’armée de Waal parcourait le Plevraïki pour mener des arrestations, trois mois que des révoltes explosaient pour être aussitôt réprimées et étouffées.

Lys avança dans les rues sales et mal famées du Plevraïki, feignant la nonchalance. Une sueur glaciale qui lui courait dans le dos chaque fois qu’il croisait l’un des nombreux soldats qui parcouraient la ville à la recherche des agitateurs. Pourtant, il n’avait pris aucun risque et personne ne pouvait le reconnaître. On le voyait, mais on ne le regardait pas.

Le rideau de perles gardant l’entrée chanta à son passage. La vieille aveugle, en pleine préparation de potion, interrompit son geste et renifla l’air. Les souvenirs de son enfance lui revinrent en mémoire à cette image, comme à chaque fois : Zaya, devant sa roulotte, gardant les enfants du cirque tandis qu’elle préparait onguents et potions pour guérir les petites blessures de la troupe. Un sourire se dessina sur le visage de l’Alayi aveugle, ridé d’avoir trop vécu.

— Bonjour mon petit Lys.

Le jeune homme s’avança vers elle et posa un baiser sur son front. Zaya tendit le menton vers lui.

— Ça grouille, dehors, tu ne devrais pas venir aussi bien habillé.

Qu’elle puisse deviner comment il était vêtu sans pouvoir le regarder était un mystère qu’il ne cherchait plus à résoudre.

— Je sais bien, soupira Lys, les autorités sont de plus en plus tendues. À force de ne trouver personne, ils sont sur les nerfs.

— Plus le temps passe et plus tu te tends toi aussi, mon joli.

Zaya était impossible à berner. Il continua à voix plus basse :

— Ils ont encore besoin de temps pour apprivoiser leurs maîtrises. Et il nous manque les deux autres.

— C’est le moment de les mettre au courant, Lys. Les graines que tu as semées commencent à porter leurs fruits.

Lys ferma les yeux, et poussa un soupir plein d’inquiétude. Tout se jouait sur eux, ils n’avaient pas d’autres cartes dans leur jeu. L’aveugle reprit, sa voix calme en contraste avec l’agitation qui habitait Lys :

— Le petit Thaelin a vécu l’enfer avec son dieu, et Mala a enfin vu le vrai visage de sa déesse. Je pense que tu t’inquiètes trop, ils sont déjà ralliés à notre cause.

— Tu penses vraiment que c’est le moment de les mettre au courant ? demanda-t-il.

Si Zaya se trompait, si…

— Le temps joue contre nous, mon petit.

Lys hocha la tête. De toute façon, il finissait toujours pas être d’accord avec Zaya et à convaincre Cathan.

— Qu’en est-il de l’empereur ? s’enquit Zaya.

— Sa santé se dégrade de jour en jour. Il a du mal à se lever, il ne mange plus seul, et sa pièce est surchauffée.

L’aveugle jeta un épi de lavande dans sa potion, et les bulles grossirent. L’air se chargea d’une odeur plus fraîche, qui se répandit dans la petite pièce en des volutes de fumée violette.

— Raison de plus pour en parler aux deux que nous avons.

— Et les deux autres ?

— Justement.

Zaya baissa le feu de son réchaud à gaz et se tourna vers lui. Lys écouta ses explications teintées de ces visions auxquelles il portait une confiance aveugle.

Il frappa à la porte du vieil immeuble, quartier général choisi par Cathan. Lys remercia d’un signe de tête la vigie qui lui ouvrit et grimpa à l’étage.

Tu dois t’en charger personnellement. Je ne fais confiance qu’à toi, mon petit Lys…

Devant les deux minuscules pièces, le jeune Talek, arrivé suite aux dernières éliminations du Grand Choix, s’était installé pour surveiller. Son éducation orgoïe l’avait habitué aux longues périodes de veille. Après un léger coup de menton de Lys, Talek s’écarta et l’espion entra dans la première chambre. Un léger frisson le parcourut : le vent sec de l’automne passait à travers les lattes de bois qui condamnaient la fenêtre sans carreau. Son regard tomba sur Mala, assise en tailleur à même le sol usé. En position de méditation, elle gardait les yeux fermés. Ayant grandi dans la chaude et humide forêt d’Adeyabo, la jeune fille avait été malade plusieurs fois depuis son arrivée. Lys n’avait pas cédé : aucune couverture supplémentaire. Elle devait manier son vent à tout prix.

— Bonjour Mala.

D’un seul coup, la concentration de Mala vacilla : le vent vociféra dans la pièce. Elle sembla céder, puis elle ouvrit enfin les paupières alors qu’un sourire plein de fatigue s’étirait sur son visage.

— Bonjour Lys. Quelle nouvelle apportez-vous cette fois ?

Lys était toujours impressionné par ce flegme avec lequel Mala acceptait son sort. Cette aura de calme qui l’entourait lui donnait des airs matures qui trompaient ses interlocuteurs, y compris Lys. Il oubliait souvent qu’elle n’avait que seize ans

— Je vois que tu maîtrises de mieux en mieux ton vent.

— Il est difficile de faire autrement. Danaël a enfin accepté de me conseiller.

— Très bien.

Elle releva la tête vers lui, attendant qu’il poursuive. Lys retrouvait en elle beaucoup de Zaya. Souvent, sa volonté vacillait face à ce constat : il avait alors envie de la protéger, de s'excuser. La jeune femme semblait comprendre ce qu’il attendait d’elle, d’instinct, sans lui en vouloir des moyens qu’il utilisait. Elle était attachée à certaines valeurs comme la vérité, l’honnêteté, la liberté : sa découverte sur la nature profonde de sa déesse contribuait à la docilité avec laquelle elle se pliait aux exigences de Lys.

— Est-ce que ça sera suffisant pour vous être utile bientôt ?

Mala savait qu’ils avaient besoin d’elle et de sa double maîtrise. Le vent agita ses vêtements fins et s’engouffra dans son épaisse chevelure crépue.

— Oui. Vous allez nous être très précieux. J’ai une tâche à vous confier, à Danaël et toi.

Mala pencha la tête sur le côté. Il s’avança vers elle et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Sa paume était gelée.

— Je te laisse descendre avec Talek, glissa-t-il.

Lorsque Lys pénétra dans la pièce voisine, il passa du froid sec à une chaleur étouffante. La fenêtre condamnée ne laissait passer qu’un mince filet de lumière dans lequel dansaient quelques poussières. Les murs, tapissés de lianes et de plantes, rendaient l’atmosphère lourde d’humidité. Sur le lit en fer forgé, une silhouette allongée, entravée par des lianes.

D’un claquement de doigts, la porte se referma. Lys fit naître une flamme sur le bout de son index qui hypnotisa plusieurs secondes le regard bleu-gris du jeune homme.

— Bonjour Danaël.

La lumière de la flamme agrandissait ses cernes et creusait ses joues. Lys le vit contracter les mâchoires. Il posa la flamme sur la liane, qui brûla sans blesser le garçon, et le libéra.

— Qu'est-ce qui justifie que tu aies besoin de moi au point de me faire vivre un enfer pour que je développe ma petite maîtrise ?

Lys savait qu’il n’avait pas le temps de faire dans la subtilité. Il devait obliger les instincts de survie de Danaël à s’enclencher et donc sa maîtrise à le protéger. Enfermé seul avec lui-même, sans en comprendre les raisons, déclenchait chez lui une colère noire qui vivifiait les plantes autour de lui. Moins il maîtrisait ses émotions, et plus la végétation autour de lui grossissait… Plus d’une fois, Danaël avait été retrouvé au matin ligoté par des lianes.

— Je vois que les conseils de Mala portent leurs fruits.

La terre avait besoin de calme pour s’épanouir. Sinon, elle était impossible à contenir. Mala dispensait des conseils comme elle le pouvait entre chaque dispute.

— Oui, si on prend en compte le fait que je n’ai pas eu de feuille au fond de la gorge aujourd’hui.

Lys avait risqué gros. Le fait que Mala accepte son sort et refuse de le secourir l’obligeait à mobiliser sa terre. Sinon, ils se seraient mutuellement aidés depuis bien longtemps pour disparaître d’ici.

— Comment se porte ta terre ?

Danaël braqua ses yeux dans les siens avec une insolence adolescente qui se manifestait de plus en plus. À ses soupirs, à ses yeux qui roulaient, à ses traits qui se crispaient, Lys savait que les questions qu’il laissait sans réponse frustraient le jeune homme.

— Je ne sais pas ce que tu lui as fait, dit Danaël en pointant la pièce voisine du menton, mais je refuse de…

— À quand remonte ta dernière tentative d’évasion, déjà ?

Danaël se tut. De sa main libre, Lys entortilla ses doigts entre les lianes du mur. Il les répara et les épaissit. Danaël suivit son geste du regard et fronça les sourcils. Il avait sans doute eu du mal à faire ces percées dans le tapis végétal. Il ouvrit la bouche, mais Lys poursuivit avant même qu’il ne parle :

— Je te le demande une nouvelle fois, comment va ta terre ?

Danaël était un interlocuteur coriace, qui voulait comprendre les tenants et les aboutissants. Il ne voulait donner aucune information sans en avoir une en retour.

— Elle est de plus en plus docile, céda Danaël. Vous avez des nouvelles de Peon et d’Aomi ?

— Pénétrer l’antre des dieux est devenu encore plus compliqué qu’avant. J’ai justement besoin de toi.

Danaël se redressa légèrement.

— Je pourrais sortir de là ?

Lys sourit. Il s’en retourna vers la porte, qu’il laissa ouverte. Le garçon hésita quelques secondes et l’analysa, comme s’il ne croyait pas ce que Lys venait de lui dire. Les ressorts du lit grincèrent lorsqu’il se leva, dépliant son grand corps dont quelques articulations craquèrent.

— Suis-moi.

Danaël passa lentement à côté de lui d’une démarche boiteuse. Le regarder descendre les marches une à une fit naître un sentiment de culpabilité en Lys. L’escalier grinça sous leurs pas alors qu’ils descendaient jusqu’au rez-de-chaussée. Dans la grande pièce de vie, où régnait un silence inhabituel, Mala s’était postée près de la fenêtre sans teint et regardait dehors, jouant avec l’épais rideau. A côté de lui, Talek la fixait avec un mélange de méfiance et d’admiration.

— Tu peux nous laisser seuls ?

Talek assentit, se leva de son fauteuil crapaud poussiéreux et s’installa à la table où de jeunes gens jouaient au jeu des quatres coupes, très utile pour apprendre la maîtrise d'un élément secondaire. Un signe de tête de Lys détourna l'attention des joueurs de Mala et Danaël. Les épaules de ce dernier se décrispèrent. Lys prit place sur le canapé et invita les deux jeunes gens à faire de même, mais Danaël resta obstinément debout.

— Pourquoi n’ont-il pas été enfermés ? demanda-t-il, une pointe de colère dans la voix.

Lys arbora le sourire qui mettait toujours en confiance ses interlocuteurs.

— Ils ne sont pas aussi précieux que vous. Vous êtes des mêlés de première génération, vos petites maîtrises sont plus intenses. Pas les leurs.

Danaël affronta son regard avec une force insolente.

— Et pourquoi nous avoir fait sortir aujourd’hui ?

— Vos maîtrises sont désormais assez fortes, et j’ai besoin de vous. Vous savez pourquoi vous êtes ici, n’est-ce pas ?

La langue de Danaël claqua contre son palais.

— Vous allez nous utiliser, siffla-t-il.

Lys tapota à côté de lui pour l’inciter à s’asseoir, de nouveau. Danaël plissa les yeux et croisa les bras. Depuis son fauteuil, Mala soupira.

— Je ne vous aiderai qu’à mes conditions, lâcha Danaël.

— Je suis toute ouïe.

Danaël eut un petit mouvement de tête nerveux, comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’on l’écoute aussi facilement. Lys ressentit une pointe de culpabilité à l’idée que le jeune homme ne se sente pas à l’abri avec lui.

— D'abord, je veux que nous libérions Peon et Aomi. Et je veux des garanties. Qu'aucun ne soit traité comme nous l'avons été.

Lys haussa les sourcils, les coins de ses lèvres remontèrent imperceptiblement. Il aimait un peu trop le caractère impétueux qui se cachait sous cette intelligence froide et calculatrice. Il reprit leur joute :

— Ne t'en fais pas, mon petit Danaël, vu ce qu'ils doivent subir auprès de Waal et Laosha, nous n'aurons pas besoin de les mettre à l'épreuve pour arriver à nos fins.

Dans le bleu-gris des yeux de Danaël passèrent quelques éclairs de peur et de surprise. Sa posture entière se tendit plus encore.

— Ensuite, je veux savoir ce que vous attendez de nous. Précisément.

— Discutons calmement, tu veux.

Danaël mâchonna sa lèvre inférieure. Inquiet de connaître ce que Lys attendait d’eux, il se tut, mais ne s’assit pas. Mala se pencha depuis son fauteuil, les coudes sur les genoux. Lys surveilla la grande table du coin de l’œil : les parties avaient repris et les rires fusaient.

La meilleure façon de parler de ses plans de guerre était toujours au beau milieu d’une foule qui ne s’occupait pas de vous.


Texte publié par Codan, 11 décembre 2022 à 17h55
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