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tome 1, Chapitre 1 « La vie d\'un souffre douleur » tome 1, Chapitre 1

Bienvenue dans ma vie. Je m'appelle Alex Mcliney, j'ai 15 ans. Je suis d'origine américaine, mais je vis en France depuis que j'ai 2 ans. Ma mère Ellen Mcliney est française, elle a quittée son pays natal à cause de son travail. Et c'est là qu'elle a rencontré mon père Cameron Mcliney. Je suis né dans le Massachusetts, puis on est revenu habiter dans la métropole, à La Rochelle précisément.

Mes parents travaillent beaucoup; hôtesse de l'air et pilote d'avion. C'est pour vous dire je ne les voit pas beaucoup et je ne m'en porte pas plus mal. A chaque fois qu'ils sont là, c'est pour me critiquer. T'es qu'un bon a rien, même pas capable de rapporter une seule bonne note! Qu'est que j'ai fait de mal pour avoir un fils pareil ? Mais ce qui m'énerve le plus c'est quand ma mère dit prend exemple sur Thibault!

Thibault c'était mon meilleur ami, le seul que j'avais. Quand je suis rentré en sixième, j'étais le souffre-douleur de tous mes camarades. Pendant trois ans on était super complice, on faisait beaucoup de trucs ensemble. J'adorais passer du temps avec lui, un peu trop mais je l'ai compris bien tard. Un jour en début d'année de troisième, il est venu m'aider pour mes Math. Tout se passait bien jusqu'au moment ou il m'a regardé dans les yeux et ma dit que j'étais le meilleur copain qu'il avait jamais eu. J'ai perdu le contrôle, je l'ai embrassé. J'ai regretté la seconde d'après, je venais de tout foutre en l'air et je le savais.

Le lendemain, tout le collège était au courant. Thibault leur avait tout raconté et depuis il fait partie de ceux qui me martyrisait. Ma vie était devenu un enfer, ils me poussaient contre mon casier, dans lequel je retrouvais souvent des petits mots du genre "sale tapette". Ceci n'était rien face aux humiliations subites. Souvent à la sortie de la douche après le sport, plus de fringues, plus de serviette. À chaque fois je devais les chercher dans tout l'établissement. Une fois je les ai retrouvés dans la cuvette des WC où parfois c'était ma tête qu'ils plongeaient dedans. Voilà comment se passaient mes journées, rythmées par les humiliations et les insultes. Je ne sais pas comment j'ai pu supporter tout ça mais la fin de l'année est arrivée et j'ai pu respirer pendant deux mois.

Pour pouvoir me défendre j'ai commencé a prendre des cours de boxe deux semaines avant la rentrée. La violence ce n'était pas pour moi. Encore un truc que mon père s'est fait une joie d'utiliser pour me rabaisser, quand j'ai décidé d'arrêter. Il m'a dit ça la veille de mon entrée en seconde.

" Tu es trop fragile, on ne fera jamais de toi un homme, tu es perdu, comment ai-je pu faire un fils pareil, tu n'est pas digne de ton père, regardes-toi tu n'es rien"

J'avais l'habitude d'entendre des choses méchantes mais comme celle la jamais. Je suis parti m'enfermer dans ma chambre. Je me suis jeté sur mon lit et j'ai enfoui la tête dans mon oreiller, et là j'ai pleuré, pleuré, pleuré toutes les larmes de mon corps. J'en avais marre de tout, de mes parents, de Thibault, des autres. J'ai fini par m'endormir avec la boule au ventre, stressé à l'idée de rentrer en seconde.

Le lendemain je me réveille et je m'aperçois que mes parents sont partis. Voila une bonne nouvelle, je n'ai aucune envie de croiser mon père. Ils me haïssent et ils ont réussi à faire que je les haïssent aussi. Ce ne sont plus que des étrangers pour moi à présent. Je descends dans la cuisine, américaine évidemment. Au moins ils ont du goût pour la déco je ne peux pas leur reprocher.

La pièce des repas est ouverte sur un vaste espace de vie avec un canapé d'angle noir ou se trouve en face une immense télévision de 160 cm. Le sol est en parquet imitation bois. Les baies vitrées offrent une vue fantastique sur un immense parc bien vert ou sont plantés des sapins. Entre la cuisine et le salon, un escalier métallique mène aux chambres et à la salle de bain. Ces trois pièces, sont reliées par des passerelles. Pour faire plus clair nous habitons dans un loft. Je me sers un bol de chocolat au lait et m'installe autour du plan de travail sur un des tabourets de bar, gris anthracite. J'avale mon lait accompagné de tartine de Nutella puis me rend dans la salle de bain. Celle-ci est très spacieuse en mode zen, les murs, le lavabo et la baignoire sont d'un blanc immaculé. Les meubles et le contour de la baignoire sont en bois. Il y a des plantes vertes par-ci, par-là et un grand miroir.

Je croise mon image dans la glace et ça me plait pas du tout, mes yeux sont fatigués et mes cheveux en pétard. Je me passe un coup, m'habille comme d'habitude. Caleçon, chaussette, sweat, jean, baskets et je me lave les dents.

Je recoiffe mes cheveux mi-long couleur brun chocolat aux reflets doré, de chaque coté de mon visage. Cette année j'ai opté pour une coupe en dégradé. Mes yeux sont bleus turquoise comme l'eau des mers qui bordent les îles. C'est une des seules choses que j'aime chez moi pour ne pas dire la seule. Je suis mince et plutôt grand mais bon pas au point qu'on m’appelle la perche, et heureusement. Me voilà fin prêt , j'attrape mon eastpak à bandoulière et descends au pas de course les escaliers. J'habite à dix minutes du lycée mais bon j'ai beaucoup traîné ce matin, je n'ai aucune envie d'y aller mais bon quand il faut, il faut.

je pénètre dans le lycée et lis la liste des classes, placardées sur un tableau en liège. A ma grande déception mon pire ennemi se trouve dans ma classe. Je le vois appuyé contre le mur, Thibault et là, il me regarde amèrement. Il a vraiment changé, ce n'est plus le même mec que j'ai connu quatre ans auparavant. Avant il était timide, gentil, beau garçon. Au fil des mois qui ont suivi la perte de notre amitié, il est devenu méchant, hargneux, sans cœur. Physiquement il a changé aussi, il s'habille comme un motard. Il est devenu beaucoup plus musclé. Je passe devant lui et m'étale de tout mon long.

- Bah alors petite pédale on sait plus marcher ?

- C'est toi qui m'as fait tomber sale con !

- C'est fort probable dit-il en ricanant.

- Tu n'es qu'un....

Il m'attrape par le col, me soulève et me plaque contre le mur. j'ai pu déceler son haleine nauséabonde de fumeur et distinguer la rage dans ses yeux.

- Je suis quoi! Hein vas-y balance! Je suis qu'un Quoi!

- Eh ça suffit comme ça tous les deux, je veux vos noms immédiatement! dit une femme d'une cinquantaine d'années, aux cheveux relevés en chignon et au regard sévère.

- Alex Mcliney dis-je d'une toute petite voix

- Et vous jeune homme j'attends.

Celui-ci ne voulant pas répondre, je prends la parole à sa place.

- C'est Thibault, Thibault Dernaucourt.

- Merci Mr Mcliney je ne dis rien pour cette fois mais je ne veux plus que ce genre de chose se reproduise.

Comme si c'était moi choisissait...

- Quant à vous Mr Dernaucourt, je vous donne deux heures de colle, une pour avoir agressé votre camarade et une pour ne pas m'avoir répondu.

Elle ouvre la porte de la salle de classe et se présente en tant que professeur de français, mais aussi en tant que professeur principale. Je m'installe au fond de la classe. Thibault passe à coté de moi et me donne un papier discrètement. Je l'ouvre et sans surprise je vois un :

" Tu vas me le payer"

La journée s'est passé sans presque aucun accroc. Mme Bilancourt nous a présenté nos nouveaux professeurs, puis on a vu notre emploi du temps et pendant les pauses on a fait le tour du lycée. Il n'y à qu'à la cantine que Thibault et ses lèche-bottes m'ont bousculé et adieu mon repas. Heureusement j'ai pu repasser une deuxième fois. Mais ce jour la, je n'étais plus le seul souffre-douleur. Une fille a aussi subi les assauts de ces crétins et pour réponse elle a repris une tartelette et l'a balancé a la tronche de Thibault. J'ai dû étouffer un léger rire pour ne pas me faire remarquer et j'ai bien fait car quelques secondes plus tard il me fusillait du regard.

Il est maintenant six heures et deviner quoi j'ai raté mon bus pour rentrer chez moi. J'ai était enfermé dans les WC, bizarre hein...

J'ai plus qu'à attendre le prochain bus a 20h00! Génial...En général je rentre a pied, mais la j'ai vraiment la flemme. Pour passer le temps, je jette un œil a mes nouveaux manuels, rien de très fascinant.

19h30 la nuit commence à tomber, j'attends tranquillement le bus quand j'aperçois trois silhouettes se dessiner dans la pénombre. Elles se dirigent vers moi, je les reconnais de suite, Adam, Lucas et Henri. Je sens les ennuis s'annoncer quand j'entrevois ce qui me semble être une matraque et j'ai bien raison. Je tente de m'échapper mais avec mon sac contenant mes nouveaux livres j'ai du mal à courir. Ils me rattrapent facilement, me balancent au sol et commencent a me donner des coups, je veux crier, pleurer mais rien ne sort...

Je protège mon visage tant bien que mal, mais je reçois un violent coup de poing qui me laissera surement un coquard si j'ai la chance de survivre pour le voir. Un bruit de scooter se fait entendre ce qui a mon plus grand soulagement les fait partir.

J'entends une voix féminine me demander si je vais bien, mais je ne réponds pas et m'enfuis en courant laissant mon sac de cours derrière moi. J'emprunte l'escalier de secours et me retrouve sur le toit du lycée.

Je fais quelques mètres et me laisse tomber à genoux sur le sol. Des spasmes parcourent mon corps, je tremble. Je me mets à pousser des cris violents, mêlés à des sanglots, qui expriment toute la douleur emmagasinée jusqu'ici. J'hurle dans la nuit, cette agression est la goutte d'eau de trop, j'en peux plus. J'ai tellement mal, je veux disparaître, je veux en finir.

Je me relève en continuant a pleurer et me dirige vers le vide. Je monte sur le petit muret, juste un pas et je ne souffrirais plus.

- Non ne fais pas ça!


Texte publié par Cecilouxx, 10 décembre 2013 à 14h33
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