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tome 1, Chapitre 2 « Le manoir Barrera » tome 1, Chapitre 2

Lorsque la diligence la déposa à l’entrée du sentier royal, Isaure se précipita hors de la vue des gardes. Elle ne put refouler plus longtemps ses larmes.

Une fraîche odeur de sapin lui chatouilla les narines. Ce parfum familier lui redonna un peu de baume au cœur. Le temps n’effacerait jamais sa peine. L’homme qui lui avait arraché sa famille était roi. Elle n’était qu’une ombre parmi ses ennemis. Il lui fallait se ressaisir et accepter l’impitoyable réalité.

Elle resserra son manteau, sécha ses derniers sanglots d’un revers de la main et calma sa respiration sifflante, avant de se diriger d’un pas décidé vers le village des Violettes qui lui faisait face.

Depuis toutes ces années, rien n’avait changé. L’emplacement de ses maisons aux toits de chaume, son atmosphère paisible, le décor imprenable de l’océan et des bois qui l’entouraient… Oui, rien n’égalait ces paysages féeriques.

Seule une demeure échappait à la règle. Situé en bordure de forêt et inhabité depuis neuf ans à la suite de l’assassinat de sa famille, le manoir Barrera suscitait autant la fascination que la crainte des villageois. Il alimentait de nombreuses rumeurs, plus sanglantes les unes que les autres.

Isaure s’efforça de ne pas y prêter attention. Elle s’arrêta devant une maison à colombages aux murs blancs et s’empressa d’agiter la cloche suspendue à la porte.

— Miss Barrera ! s’exclama Lisbeth Beckeur. Vous êtes devenue une jolie jeune femme ! Quel plaisir de vous revoir ! Vous souvenez-vous de moi ?

Isaure esquissa un sourire forcé et serra la main qu’elle lui tendait. Lisbeth avait été autrefois proche de ses parents. Grâce à sa famille, qui gérait les ventes de biens immobiliers au village, la sienne avait acquis le manoir Barrera. Peu de personnes s’étaient risquées à aider Érine à se réinstaller ici. Quand la reine Isabella avait autorisé son retour, monsieur et madame Beckeur lui avaient proposé un manoir ayant naguère appartenu à une vieille femme décédée sans héritier.

— Bien sûr, miss Beckeur, répondit-elle. Votre soutien nous a été précieux ; je suis d’ailleurs désolée pour la disparition de vos parents. Depuis combien de temps avez-vous repris l’entreprise familiale ?

— Cinq ans, même si je m’occupais déjà des affaires officieusement. Ils étaient âgés et las des formalités administratives. Allez, prenez place, ne prêtez pas attention au bazar !

Le bruit de l’eau en ébullition l’intrigua. Lisbeth ajusta les lunettes rondes qui lui tombaient sur le nez et s’empressa d’éteindre le réchaud pour leur servir une tasse de thé. Son visage en forme de cœur et ses joues rougissantes rassurèrent Isaure. Elle se détendit enfin.

— Quand êtes-vous arrivée ? demanda Lisbeth.

— Tôt ce matin. J’avais à peine rejoint l’auberge qu’il était l’heure de me rendre au palais. Le roi m’a envoyé une voiture pour faciliter mon trajet.

— Quelle prévenance de sa part, dit son hôtesse d’une voix neutre. J’espère que l’entrevue s’est bien passée.

— Eh bien… j’imagine que oui, puisque je suis maintenant ici à boire le thé avec vous, mentit-elle sur un ton léger.

Lisbeth apprécia la tentative d’humour, car elle lui adressa un sourire bienveillant et apporta un plateau de biscuits. Le souvenir de la rencontre avec son ennemi coupa cependant l’appétit à Isaure. Elle en croqua un du bout des lèvres par simple politesse.

— J’ai longtemps hésité avant de vous contacter, confessa Lisbeth. La mise en vente a été compliquée à réaliser. Je craignais de vous bercer d’illusions.

Rodolphe ne leur avait pas laissé ce manoir par charité. Si la Couronne avait récupéré le domaine, Isaure n’aurait rien pu en faire. L’assassinat de ses parents et la révélation de la malédiction qui pesait sur eux avaient ôté toute envie aux familles nobles et bourgeoises de l’île d’acheter ou reprendre le terrain, même gratuitement. Ils présumaient que les lieux sont hantés.

Ainsi, au lieu de garder ce lieu maudit comme un boulet que l’on traîne à la cheville, Rodolphe leur avait accordé la garde du manoir, s’octroyant au passage le rôle du roi généreux et complaisant.

Lisbeth redressa une fois encore ses lunettes, repoussa les dossiers qui encombraient son bureau, puis brandit divers croquis.

— Comment comptez-vous trouver un acheteur ? interrogea Isaure en portant la tasse brûlante à ses lèvres. Dans votre lettre, vous espériez attirer des clients étrangers.

— Vous savez hélas que les familles riches de l’île sont têtues comme des ânes. J’ai eu beau les démarcher et requérir le soutien de la Couronne, rien n’y fait. Les habitants sont tellement superstitieux. Croyez-moi, vous devriez entendre les histoires que les gens se racontent le soir, ça frise la folie ! Un client étranger sera plus facile à séduire. Les Danois et les Néerlandais se sont entichés de notre île. Un article de presse m’a été envoyé par un confrère et me conforte dans ma stratégie.

— Allez-vous leur révéler ce qu’il s’est passé ? Ou attendrez-vous que l’acte de vente soit signé ? la railla Isaure.

— J’attendrai que le contrat soit conclu, même si je ne redoute pas leur réaction. Les étrangers sont bien plus rationnels que nous, ils accepteront les faits.

— Si vous le dites. L’essentiel est que mon frère et moi soyons débarrassés de ce manoir.

Plus vite le domaine serait cédé, plus vite les habitants pourraient tourner la page. Vestige de son enfance, le manoir devait renaître de ses cendres. Le douloureux souvenir des Barrera s’effacerait peu à peu des mémoires. C’était la meilleure solution pour tout le monde.

— Et mon frère ? questionna Isaure en signant les papiers de vente. A-t-il été facile à convaincre ? Sa lettre ne m’a indiqué aucune information précise à ce sujet. Il voulait seulement que je revienne ici pour autoriser la transaction.

Son cœur se serra de mélancolie et elle dévia son regard vers le bureau désordonné de Lisbeth. Le siège lui sembla soudain inconfortable et elle s’efforça de chasser ses pensées noires. Il faudrait tôt ou tard lui rendre visite. Elle s’y était pliée pour cette raison, après tout. Même si elle préférait mille fois fuir en courant à Esbjerg, il lui devait des explications.

Son aîné ne lui avait donné aucun signe de vie depuis son installation au Danemark. Seule la lettre reçue quelques semaines plus tôt lui avait appris qu’il se portait bien. Comme une idiote, elle s’était empressée de lui répondre et de hâter son voyage. Il ne lui avait bien entendu pas réécrit et elle était maintenant là, prise entre l’envie de le revoir malgré tout et de rentrer chez elle.

Elle comprenait les motifs de sa colère, mais il l’avait abandonnée sans le moindre scrupule. Elle n’espérait guère une réconciliation ; il y avait longtemps qu’elle ne se berçait plus d’illusions. Leur relation avait désormais atteint un point de non-retour. Et si l’assassinat de leur famille avait pesé dans la balance dans leur dispute, ce n’était pas l’origine de leur séparation définitive cependant.

— J’ai rencontré Adam il y a un mois, lui révéla Lisbeth. J’ai eu un mal fou à le persuader de céder votre manoir.

— Adam est bien plus attaché au passé que moi, soupira Isaure. Lorsque vous m’avez contactée la première fois, je l’ai aussitôt imploré de se fier à vous. Il n’en fait toujours qu’à sa tête.

— Mon métier est d’amener les clients les plus réticents à capituler, plaisanta Lisbeth. Par chance, mon travail porte enfin ses fruits. J’ose croire que votre demeure puisse trouver un nouveau propriétaire. Le village des Violettes en a bien besoin.

Isaure acquiesça. Elle attrapa un second biscuit, qu’elle avala avec difficulté. Pourquoi le simple fait d’évoquer son frère la blessait-il autant malgré toutes ces années ? Dès qu’elle songeait à leur ultime rencontre, son ventre se nouait.

Elle qui avait tant rêvé de le revoir, voilà qu’elle se défilait !

— Puisque tout est convenu, j’aimerais me rendre au manoir, annonça-t-elle finalement. Juste une visite, pour me remémorer l’endroit où j’ai passé mon enfance.

— Miss Barrera, les commérages vont bon train ici… Avec les Esprits qui rôdent, il vaudrait mieux…

— Je le sais bien, miss Beckeur. Je connais la religion.

Lisbeth lui adressa à nouveau un sourire bienveillant et lui remit les clefs.

— Restez discrète, dans ce cas, dit-elle.

***

Bien qu’entretenue par de rares bénévoles durant ces dernières années, la nature avait peu à peu repris ses droits sur les lieux. Les arbres de la forêt masquaient la lumière du jour. D’immenses feuilles mortes s’entassaient dans le jardin. Tout était désert et silencieux. Trop silencieux, hormis quand le vent lugubre soufflait parmi les bosquets.

Isaure entrouvrit le portail et tressaillit. Le domaine de ses parents était plus sinistre que jamais. Toutes les fleurs, plantées autrefois par sa mère, avaient été remplacées par un ramassis de mauvaises herbes qui rendaient la traversée du jardin compliquée.

L’intérieur du manoir était quant à lui entièrement vide. Tante Sarah lui avait raconté que les soldats de Rodolphe avaient mis un temps fou à réquisitionner les biens de ses parents. Une partie d’entre eux avait été cédée à son aîné, tandis que l’autre avait été récupérée par la Couronne.

Elle déglutit, consciente que le souvenir de sa famille s’était aussi envolé de cet endroit. Une part d’elle souhaitait que le manoir dépérisse, afin de laisser les fantômes du passé errer ici. Même si elle devait tourner la page, le vendre signifiait dire adieu à son enfance heureuse.

Les armoiries de l’ancienne famille royale demeuraient encore présentes. Le serpent de Gabriel s’incrustait dans les ornements des murs, prêt à tout pour protéger l’entité. Isaure ébaucha un rictus amer.

La religion faisait partie intégrante de la vie des habitants. Gabriel – ou le Dieu-Serpent – était le créateur de l’île de Millasia. On prétendait qu’il avait fondé l’île d’un souffle. L’humanité y avait vu le jour peu de temps après. Rien ne pouvait les distinguer des autres hommes de ce monde, à l’exception d’un lien spirituel avec les âmes des défunts millasians. Quelques-uns le cultivaient tel un don précieux ; d’autres le redoutaient et avaient préféré le rompre au fil des années.

Au fur et à mesure des siècles, la religion millasianne s’était mêlée à celles du continent européen. Des tentatives de conquêtes furent lancées par les empires russe et germain, mais elles échouèrent, notamment grâce au pouvoir de Gabriel. Malgré cela, les millasians adoptèrent certaines pratiques chrétiennes pour les adapter à leurs propres croyances.

Ainsi, le Dieu-Serpent demeura le centre de la vie des citoyens millasians, appuyé par la dynastie de Millasia qui appliquait, au travers des lois et des réformes, son culte et ses principes. Pourtant, depuis le jour où Rodolphe avait renversé la reine Isabella et sa fille Sophia, quelque chose avait changé. Isaure ne pouvait décrire exactement en quoi cette évolution consistait, mais une chose était sûre : l’influence du Dieu s’était réduite.

Il existait encore, tapi dans l’ombre et le silence. Si elle fermait les yeux, elle était en mesure de ressentir la tristesse qui marquait son cœur divin. Son ère avait pris fin ; une ère où la religion occupait de moins en moins de place. Rodolphe n’avait jamais manifesté le désir de mettre un terme à ce culte ancestral, mais il avait amené avec lui les mœurs européennes, ainsi que les progrès de leur siècle.

Si Isabella avait entamé le projet de construire les premiers chemins de fer dans le royaume, c’est bel et bien lui qui avait finalisé les travaux. Isaure ne regrettait pas ces transformations, en dépit de sa haine envers le roi. Elle se sentait à la fois danoise et millasianne. Son île s’ouvrait au monde et bénéficiait des lumières de ses voisins.

La jeune femme monta ensuite les escaliers et visita les anciennes chambres. Le vent s’engouffra à travers les fenêtres dans un souffle lugubre. Le parquet grinça et ses poils se hérissèrent dans un désagréable frisson. Elle avait beau ne pas accorder de crédit aux superstitions locales, elle savait qu’elle n’était pas seule. Les Esprits rôdaient.

Lorsqu’elle rejoignit sa chambre, sa vue se brouilla dans un flot de larmes. Ce fut comme si elle avait déverrouillé la boîte de Pandore. Le chagrin qu’elle éprouvait s’était reclus derrière un mur. Elle l’avait contenu, brimé, croyant naïvement qu’à force, il finirait par s’en aller. Mais les souvenirs de l’assassinat et des moments partagés avec sa jumelle venaient de briser ce masque. La peine se déversa comme l’eau s’écoule de la cascade.

Tout à coup, quelqu’un éclata de rire. Le vent cessa de souffler et une douce chaleur chatouilla ses épaules. Le soleil éclairait de nouveau la demeure. Deux silhouettes se dessinèrent sur le seuil de la porte. Ses parents, sa jumelle et Diabolo, leur Husky, pénétrèrent ensuite dans la pièce. La jeune femme tressaillit : comment pouvait-elle les voir alors qu’ils étaient morts ?

— Pourquoi ce chien traîne dans cette chambre ? s’emporta Martin. Diabolo, dehors !

Le chien protesta sous les rires d’Alice. La fillette était âgée d’une dizaine d’années. Isaure resta immobile, stupéfaite de la voix sépulcrale de son père. Malgré la proximité de ce dernier, un étrange voile les séparaient, comme si elle nageait en plein rêve.

Quelques secondes plus tard, Alice tourna les yeux vers elle.

— Il se passe quoi ? interrogea le spectre d’Isaure enfant.

Alice fronça les sourcils puis murmura quelque chose à son oreille. En fouillant dans ses souvenirs, Isaure constata qu’elle avait réellement vécue cette scène dans le passé.

— Arrête, tu racontes n’importe quoi ! s’offusqua son jeune double. Comment mon fantôme pourrait-il être avec nous ?

Érine et Martin éclatèrent de rire. Isaure déglutit, ahurie par cette vision. Si seulement Alice avait su…

Une fois l’instant de complicité familiale terminé, ils disparurent dans les méandres du temps. Isaure resta un moment immobile, son regard figé sur l’endroit où ses proches se trouvaient un peu plus tôt. Le bruit d’un fusil retentit et lui arracha un violent sursaut. Ce même son avait résonné dans le manoir le soir de l’assassinat. Les soldats s’étaient précipités jusqu’à la porte et, malgré les tentatives de ses parents pour se cacher, ils les avaient découverts et abattus sans la moindre considération. Isaure ne les avait pas vus s’effondrer, mais le cri d’effroi que sa mère avait poussé avant de mourir lui semblait toujours aussi réel.

La chambre recouvra alors son habituel silence glacial et le soleil laissa place à un ciel grisâtre.

Les Esprits étaient l’âme de tous les millasians défunts. La plupart rejoignaient le royaume des morts afin d’y errer pour l’éternité, sous le joug de Gabriel. Ils ne revenaient plus sur Millasia et n’apparaissaient par conséquent jamais aux vivants. Or, sa famille décédée s’était trouvée à l’instant dans la pièce !

Isaure songea qu’elle avait seulement assisté à des souvenirs, comme si on l’avait entraînée en plein cauchemar. Pourtant, elle demeurait consciente. Un tel rêve ne pouvait s’effectuer que par la volonté de Gabriel… ou des Esprits. Pourquoi s’amusaient-ils à la tourmenter ainsi ?

Une autre vision se matérialisa ensuite. Si elle ne distingua aucune silhouette familière, une étreinte invisible l’entoura. De doux papillons s’éveillèrent dans le creux de son ventre. Un souffle chaud caressa sa nuque et des lèvres charnues déposèrent un baiser sur les siennes. Portée par ces souvenirs, attirée par ce sentiment heureux, Isaure ferma les paupières. Les papillons se transformèrent en un feu rempli de désir. Mais lorsque son esprit dessina la personne qui l’avait embrassée, la chaleur céda la place à l’effroi.

Son frère.

Un rire moqueur traversa alors la pièce et les joues d’Isaure rougirent sous l’effet de la honte.

Ils n’ont pas oublié, comprit-elle avec dépit.

Même si leur liaison s’était terminée depuis, elle avait prié pour ne plus jamais être confronté à cette part secrète de son passé.

En cédant à son désir pour Adam, son frère aîné, elle avait violé les principes de la loi de Gabriel et des Esprits. Malgré la violente dispute qui avait suivi leur rupture, elle espérait que ni l’un ni l’autre n’auraient à payer les conséquences de leurs actes. Si l’essentiel de sa famille reposait six pieds sous terre, la malédiction qui les hantait depuis plusieurs siècles les menaçait encore.

Comme pour renforcer son désarroi, le spectre de Diabolo réapparut sur le seuil de la porte. L’animal soutint son regard et remua la queue. Si son pelage noir et blanc était toujours aussi soyeux, elle remarqua une tache de sang sur son dos. Isaure tressaillit et crut entendre à nouveau le bruit d’un fusil retentir.

Le chien aboya et avança en direction de la forêt, à l’arrière de la propriété.

Isaure se statufia. Les bois qui lui faisaient face appartenaient au domaine et son instinct lui murmurait de continuer son chemin. La jeune femme songea que voir son chien mort s’enfoncer dans un lieu aussi lugubre n’augurait rien de bon et qu’il valait mieux être raisonnable. Lorsqu’elle tourna les talons pour regagner l’intérieur du manoir, la même étreinte l’enserra.

Le souvenir de son aîné resurgit et des éclats de rire pernicieux résonnèrent autour d’elle. Un souffle frôla alors sa nuque et claqua la porte devant elle. Isaure poussa un cri d’effroi et comprit que les Esprits venaient de la mettre dehors. Une fois la stupeur passée, elle se dirigea vers son chien. Il aboya de plus belle et ne se radoucit que lorsqu’elle lui accorda son attention pleine et entière, comme autrefois.

— Tu n’abandonnes jamais, sourit-elle tristement.

Diabolo remua la queue et s’aventura parmi les arbres. Isaure céda et le suivit, tout en sentant des regards pesants l’observer depuis le manoir. Hélas, l’animal avait déjà disparu lorsqu’elle pénétra dans la forêt. Isaure marmonna un juron et décida malgré tout d’emprunter le sentier sur lequel Diabolo l’avait menée.


Texte publié par Elia, 5 juillet 2018 à 18h59
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