Prélude
Saint-Petersbourg, Noël 1999
Sous le froid rude d’un hiver fort et vigoureux, la ville de Saint-Petersbourg était en ce soir festif de Noël couverte d’un voile blanc qui lui donnait une allure presque féerique. Du haut de ses cinq ans, une petite fille aux joues rondes et aux boucles écarlates avait des étoiles plein les yeux. Elle était émerveillée par les dix centimètres de neige qui tapissaient l’asphalte.
Elle riait gaiement, sous les regards bienveillants de ses deux parents marchant tranquillement quelques mètres derrière elle. Main dans la main, eux aussi se laissèrent séduire par cet hiver chaleureux.
Ils se dirigeaient vers le majestueux théâtre Mariinsky, pour assister à une représentation de Casse-Noisette, une première pour leur fille unique. De fait, elle était au summum de l’impatience et elle les pressait, de peur qu’ils arrivent en retard.
Le théâtre Mariinsky était un imposant bâtiment d’un vert jade magnifique et d’une symétrie sans faille. Ses voûtes de couleur blanche ne rendaient ce presque château que plus incroyable encore ! Il était pareil à un colosse, d’une splendeur sans égal qui inspirèrent à la petite famille un léger frisson : le bâtiment d’une architecture rappelant l’époque baroque nous donnait la sensation d’être une vulgaire fourmi.
Et ils en tirèrent une certaine fierté pour la Mère Patrie, de posséder un édifice aussi spectaculaire.
A l’entrée se précipitaient moult personnes élégamment vêtues. Les femmes portaient des robes longues et leur cou étaient parés de bijoux. Les hommes, eux, optaient pour des costumes de dandy généralement sombres, contrastant avec les couleurs vives des tenues de leur partenaire.
— Viktoria ! héla la mère de la petite fille, qui se précipita alors vers l’entrée du théâtre en se faufilant habilement dans la masse de spectateurs.
Il fallut à cette charmante famille près d’une heure pour se présenter au guichet, armés de leurs tickets, et presque autant de temps pour retrouver leur place une fois à l’intérieur.
Viktoria vivait l’apogée de son excitation, au point d’être intenable. Heureusement, cela amusait plus que ça n'embêtait les autres personnes présentes. La fillette était adorable et charmait de ses yeux clairs et de ses pommettes pleines les mères à proximité.
Elle ne se calma que lorsque les rideaux se levèrent et que les premières notes féeriques du célèbre ballet se firent entendre, l’Ouverture Miniature commença.
Et les premiers sons produits donnèrent de petits frissons à la fillette.
Ses prunelles s'écarquillèrent à La Marche des Enfants.
Son petit cœur s'accéléra La Valse des Flocons de Neige.
Elle ne tenait déjà plus en place aux premières notes de La Danse de la Fée Dragée, et elle arriva au summum même du plaisir tant musical que visuel à la Valse des Fleurs.
Les danseuses étaient magnifiques, leurs gestes fluides transmettaient un panel de sentiments qui ne faisaient qu’intensifier ceux déjà produit par la musique.
Ce spectacle marqua profondément la fillette, qui rêva alors de devenir comme ces femmes. Aussi gracieuse et sublime, aussi forte et experte… Leur danse l’hypnotisait, la charmait, au point de la marquer tel un tisonnier incandescent sur la peau des bêtes.
***
Note de l'auteur : Bonjour et bienvenu dans ce petit roman, écrit sans prétention, mais avec un plaisir évident.
J'espère que vous ne serez pas trop dur avec moi ! Il s'agit d'une histoire déjà vue, revue... rien de nouveau dans ce livre ! Mais beaucoup de plaisir à l'écrire.
Je vous souhaite une bonne lecture !
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