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tome 3, Chapitre 1 tome 3, Chapitre 1

- Tenez, il est ici, en parfait état et remis à neuf, enfin autant que possible au vu de son grand âge. Il était particulièrement bien conservé, il n'a reçu de notre part que les soins d'usage et un petit nettoyage en règle. Le vernis est presque intact même s'il semble que l'instrument a reçu un choc d'une certaine violence par le passé, nous supposons qu'il est tombé à plat ou partiellement sur un tapis, par chance. Toujours est-il que la restauration a été fort bien faite, on ne voit rien. Le luthier a comblé le trou avec une pâte de bois avant de repasser une couche de vernis. On ne remarque rien sauf si on est connaisseur et que l'on regarde de près.

Le restaurateur se penche sur son œuvre d'un air satisfait et il laisse la musicienne examiner le violon dont on lui a parlé étendu dans l'étui flambant neuf. Elle l'observe un instant avant de se décider, un peu stressée, l'étui est tout ce qu'il y a de plus banal mais il lui semble qu'il est un écrin de velours. Lorsqu'elle l'ouvre, elle peine à réprimer son cri de surprise. La femme se penche sur le violon et elle le prend en main avec délicatesse pour l'examiner. Elle sait qu'il vient d'être acheté par un particulier qui accepte de le prêter pour de grandes occasions et qui s'est laissé convaincre de le confier à un musicien du conservatoire pour qu'il ne prenne pas la poussière dans une vitrine. Apollonia n'a pas eu l'opportunité de rencontrer la propriétaire de l'instrument mais elle a une pensée de remerciement pour sa générosité qui lui permet de jouer sur une telle pièce de collection. L'éclat du bois foncé et les cordes de métal brillent sous la lumière artificielle de la pièce. Elle le prend en main, son poids la surprend et elle manque de le faire tomber.

- Ce violon est étrange, en quoi est-il fait ? Il est si lourd.

- Il est en ébène, une drôle d'idée que je ne m'explique pas. Ce bois n'est pas le meilleur choix imaginable, en quelque sorte.

Les doigts fins de la jeune femme courent sur le bois avec amour et elle examine son futur outil de travail sous toutes les coutures avant de préparer l'instrument qui pèse étrangement lourd sur son épaule. Ce drôle de violon l'intrigue, elle n'a jamais vu un tel instrument en ébène et elle doute qu'il puisse produire un son correct mais elle décide de tenter l'aventure. Après avoir équilibré l'instrument sur son épaule après plusieurs essais pour le caler confortablement et placé sa main pour ne pas le faire tomber sans faire souffrir son poignet, elle prend l'archet que le restaurateur a enduit à la va-vite de colophane, avant de commencer à jouer un air simple. Le son un peu sourd jaillit de l'instrument et après quelques minutes, l'oreille de la jeune femme s'y est habituée et elle lui trouve un certain charme. Satisfaite, elle remplit le formulaire qui lui donne le droit de l'utiliser et elle souscrit à l'assurance qui la protège dans l'éventualité où quelque chose arriverait à l'instrument. Avant de signer, elle a rapidement joué quelques notes pour s'assurer qu'elle a fait le bon choix parmi les instruments qu'elle a essayé ces derniers jours et il lui semble entendre le violon chanter sa joie d'avoir trouvé quelqu'un pour jouer avec lui.

- C'est une chance unique de toutes manières, tu es la première à pouvoir mettre la main sur cet instrument que tout le monde va s'arracher.

xXxXx

- Tu fais quoi ?

Apollonia relève la tête du violon qu'elle est en train d'astiquer.

- J'ai eu un nouveau violon, il est étrange, je n'en ai jamais vu de pareil. Le laboratoire l'a nettoyé mais ça ne lui fait pas de mal de retrouver son lustre d'antan. Il devait être beau à la lumière des chandelles, je l'imagine renvoyer la lumière des bougies qui contrastent avec sa couleur foncée.

La jeune femme sourit à l'homme de haute taille qui la regarde de ses yeux d'un noir ardent, il lui rend son sourire et il se passe la main dans ses cheveux bruns frisés coupés courts. Le professeur de piano regarde l'instrument étrange en se demandant pourquoi sa petite amie s'est encombrée d'un tel violon qui lui semble lourd et peu maniable. Mais il ne dit rien de ses pensées, il estime que les choix professionnels de la jeune femme ne le regardent pas et que si l'instrument lui plaît et qu'elle trouve plaisir à jouer dessus, il est heureux pour elle.

- Oui, mais celui que tu avais ne te convient plus ? interroge-t'il.

- Si mais je voulais en tester de nouveaux et on m'a parlé de celui-ci qui ne trouvait pas preneur au conservatoire, j'ai voulu voir ce qu'il en était. Regarde, il brille comme un miroir, je suis sûre que je peux en tirer le meilleur. Tu sais que personne n'en joue depuis des années ? Il a été trouvé dans un grenier, couvert de poussière, je suis très étonnée qu'une telle merveille ne soit pas répertoriée quelque part. Apparemment, personne n'a joué de cet instrument depuis des années voire peut-être des siècles.

- On va bientôt passer à table, tu sais ? lui répond l'homme d'un ton distrait.

- Je sais, j'ai senti l'odeur de ta soupe. dit-elle d'un ton rêveur, la tête ailleurs, s'interrogeant sur l'instrument.

Elle se lève pour mettre le couvert avant que son compagnon n'arrive avec la soupière fumante. Ils se racontent leur journée en dînant puis la violoniste qui a la tête ailleurs, va chercher son écran électronique pour chercher sur internet des informations sur l'étrange instrument. La bouche pleine, elle dicte à l'ordinateur une série de mots clé dans l'espoir qu'il trouve quelque chose. Bientôt, l'intelligence artificielle lui lit le premier article de la liste, il s'agit d'un entrefilet paru dans un journal il y a des siècles qui indique la mort de Florentin Leroy et une description de l'instrument qui a visiblement plus intéressé le journaliste que la mort du virtuose, d'après les partitions retrouvées dans son sac, mais inconnu du grand public. La jeune femme n'y prend pas garde, elle égrène plusieurs noms de compositeurs et de musiciens célèbres qui auraient pu jouer sur l'instrument mais l'ordinateur vocal ne trouve rien. Durant toute la journée, cette question l'obsède et elle cherche dans sa mémoire si ce nom lui évoque quelque chose.

- C'est un nom tellement commun, que tu en as forcément rencontré. Mais ce violoniste m'est inconnu, un médiocre compositeur j'imagine.

Cette nuit-là, elle rêve de Florentin jouant dans une taverne, perdu dans son monde mais elle n'en a pas le moindre souvenir au réveil.

Le lendemain, une fois son compagnon parti donner un cours, la jeune femme polit l'instrument et elle se rend dans la pièce insonorisée de l'appartement où elle aura le temps d'apprivoiser le violon à son rythme sans être dérangée. Son poids sur ses frêles épaules pourtant habituées à l'exercice physique l'agace et elle manque de le faire tomber à deux reprises puis elle l'apprivoise. Durant toute la matinée, elle tente divers jeux d'archet et diverses tensions des cordes ainsi que des amplificateurs afin de voir ce qu'elle peut tirer de l'étrange instrument, elle est étonnée que l'amplificateur qui donne à la musique une tonalité orientale s'accorde si bien au timbre du violon sur lequel il est posé.

- On va faire du bon travail tous les deux, tu vas voir. murmure-t'elle à l'instrument en le rangeant dans son étui flambant neuf.

Apollonia joue depuis ses quatorze ans lorsqu'elle a fait l'acquisition d'un violon électronique pour son anniversaire après avoir longuement économisé sur son argent de poche. Le coup de foudre fut immédiat mais la rencontre avec un violon traditionnel a fait basculer sa vie. Soutenue par ses parents qui avaient su déceler sa passion et ses dispositions pour la musique, l'adolescente avait peu à peu abandonné ses études pour se mettre à la musique. Encouragée par ses professeurs et ses parents, jouant de son instrument dès qu'elle avait un un moment de libre, elle avait au fil des années atteint un niveau suffisant pour intégrer le conservatoire. Là, aidée par ses amis et stimulée par l'ambiance studieuse de l'établissement, elle s'était pleinement consacrée à la musique jusqu'à valider ses diplômes les uns après les autres. Le dernier, le diplôme d'état de violoniste traditionnel lui ouvrit les portes d'une vie placée sous le signe de la musique. Elle pouvait espérer en vivre et le conservatoire a su garder ce talent en son sein même si elle a dû donner des cours particuliers durant de nombreuses années dès ses seize ans pour espérer vivre de sa passion.

xXxXx

En visite dans ses ateliers de recyclage des âmes où il aime se rendre pour se délasser après une dure journée de travail, le Diable hésite à se rendre sur Terre pour revoir son violon. Debout les mains derrière le dos, il observe autour de lui ses diablotins qui s'activent à trier les nouveaux arrivants et à classer les âmes selon leur degré de noirceur avant de mettre les spectres au travail pour faire tourner les enfers le temps de leur rédemption. Mais les hommes ne croient plus en Dieu ou au Diable, ils croient en la technologie. Il se demande quels pouvoirs il pourrait utiliser contre ces innocents qui ont oublié sa réputation. Mais il renonce dans l'immédiat, il a plus important à faire. Un immense paquebot de croisière a coulé aux larges des Maldives, il se doit d'aller superviser l'arrivée des âmes assignées aux enfers.

- Moi qui voulait participer au tournoi de pandas mutants !

Avec envie, il songe à ses diablotins qui vont s'affronter sur ce jeu video en réalité augmentée très en vogue parmi les adolescents de la Terre; il s'imaginait déjà faire muter son mignon petit panda mangeur de bambou en sanguinaire mante-religieuse aux pinces coupantes comme des lames de rasoir crachant des jets d'acide. Dire qu'il a passé toute la nuit sur les codes avec son équipe. Ce n'est pas cette année qu'ils vont gagner le tournoi de toutes manières. Et puis c'est un jeu stupide et pour faire s'affronter ses diablotins en équipe, ils sont au chômage technique mais les affaires reprennent grâce au paquebot.

xXxXx

Une fois seule, Apollonia commence à jouer sur l'instrument après l'avoir examiné sous toutes les coutures. Il pèse lourd sur ses frêles épaules et elle doute de pouvoir jouer dessus durant tout un concert. Elle joue un moment avec l'archet la tête ailleurs, puis elle se met à jouer mais l'instrument semble gronder sourdement des sons indéfinissables.

- Bon, c'est quoi ton problème ?

Perplexe, elle examine l'instrument sans trouver de fissure ou de trace de chocs, elle resserre les cordes avant de tenter de jouer de nouveau.

- Allez, on y va ! dit-elle en se sentant stupide de parler à un morceau de bois.

Doucement, elle pose l'archet sur les cordes d'une main légère comme une plume, du moins, c'est son intention mais l'instrument reste muet. Une nouvelle couche de colophane plus tard, Appolonia n'obtient rien de plus et elle se résigne à nettoyer les crins surchargés de résine avec douceur. Pour se calmer, elle se prépare une tasse de thé à la banane avant de tenter de se remettre à jouer des airs simplissimes. Elle fait quelques exercices d'assouplissement pour se dérouiller les muscles et elle prend l'instrument d'une main décidée.

- Cette fois-ci, on y va ! songe-t'elle.

Le violon à l'âme blessée hésite face au ton déterminé de cette étrangère qui semble bien décidée à le faire jouer. Enroué après des années à se taire pour ne jouer que durant quelques rares concerts, l'instrument craint de décevoir sa nouvelle propriétaire mais tout au fond de lui un timide espoir s'est mis à battre sourdement. Et sa voix mélancolique et timide se décide à chanter pour la jeune femme. Peu à peu, il prend de l'assurance et son timbre un peu sourd emplit la pièce sous les encouragements de la jeune musicienne.

- Bien, continue comme ça et on va y arriver ! dit-elle, l'oreille collée contre la caisse de l'instrument.

Le violon fait de son mieux pour donner de la voix afin de fêter sa renaissance. Mais celle-ci se brise bientôt et il se tait de nouveau. Dépitée et indécise, la musicienne décide que c'est suffisant pour une première séance de travail. De plus, il est déjà tard et son compagnon l'attend pour manger. A table, elle ne dit mot de l'étrange expérience qu'elle a vécu, tout à coup perplexe. Peut-être que le violon est seulement altéré et qu'elle n'a pas su en tirer le meilleur comme à l'accoutumée ? Sans doute a-t'il besoin de temps pour retrouver sa voix d'antan, s'il est resté dans un grenier poussiéreux durant des années, il doit avoir besoin de temps pour retrouver de la superbe. Elle devine qu'elle doit persévérer et que cet instrument particulier mérite de revenir à la vie et sur le devant de la scène.

Cette nuit-là, Apollonia sent un souffle d'air auprès d'elle alors qu'elle somnole devant un film avec Giuseppe, Saturne sur les genoux. Le félin a relevé la tête et a observé autour de lui d'un air inquiet. La jeune femme sent les griffes de son chat se planter dans ses cuisses mais elle ne le chasse pas, elle sent la tension de tout son corps prêt à bondir. Il regarde dans un coin de la pièce et la jeune musicienne tente de discerner ce qu'il peut bien avoir remarqué, sans succès. Un souffle d'air froid la fait frissonner et elle accuse sa fatigue.

- Je vais me coucher !

- Mais il est encore tôt. Tu ne veux pas rester jusqu'à la fin du film ?

- On l'a déjà vu et puis, j'ai sommeil. Bonne nuit ! dit-elle en se levant pour rejoindre la chambre.

Une fois seule, la jeune femme se demande si elle a fait le bon choix. Elle a soudain peur à l'idée de se retrouver seule avec cette chose mystérieuse qui rôde autour d'elle. Mais après avoir inspecté la chambre, elle se dit qu'elle est fatiguée et elle se couche, épuisée. Elle s'endort aussitôt et elle rêve à son violon. Elle voit un luthier dans son atelier sculpter un morceau d'ébène en chantonnant doucement ; copeau après copeau, le violon se dessine peu à peu sous les mains caressantes de l'artisan. Puis une ombre noire surgit dans la pièce et elle se réveille en sursaut avant de se rendormir. Au matin, elle n'a aucun souvenir de son rêve de la nuit.

Saturne se glisse dans le lit de ses maîtres d'un bond et il vient se blottir contre Apollonia qui se réveille en sentant la chose poilue contre son bras.

- Mais que fais-tu donc ici, petit chenapan ? Tu trembles ? Que se passe-t'il donc ?

La jeune femme met un peignoir et elle se lève pour inspecter l'appartement après avoir vérifié que son compagnon dort. Le chat hésite un moment avant de la rejoindre. Collé contre ses jambes, il la suit dans son exploration.

Un bruit ténu provient de la salle à manger et Apollonia s'y précipite à pas de loup mais tout est calme, les rideaux sont restés ouverts et elle voit la tour Eiffel briller dans la nuit tel un phare urbain. Elle ouvre la bouche pour se murmurer à elle-même mais elle se ravise de peur qu'on l'entende. En silence, elle observe autour d'elle tandis que le chat reste collé contre elle, ombre silencieuse.

Un courant d'air venu de nulle part la glace dans sa mince chemise de nuit et elle frissonne de peur autant que de froid. La chair de poule la gagne et elle se couvre les bras de ses mains glacée dans l'espir de se réchauffer.

- Il n'y a rien, arrête. Tu es fatiguée, voilà tout...

Elle prend Saturne dans ses bras, elle a trop peur de regagner la chambre seule et elle colle contre Giuseppe après avoir fourré le chat sous la couette, tout aussi tremblant qu'elle. Une heure plus tard, la jeune femme ouvre les yeux, elle se sent observée mais elle tente de se persuader que c'est le fruit de son imagination. Elle tente de discerner quelque chose dans le noir de la chambre mais elle ne voit rien, elle remarque seulement que son chat est réveillé et qu'il s'est blotti contre elle. Et elle l'entend, elle entend les cordes du violon tinter comme si on avait rapidement passé les doigts sur les cordes de métal pour les faire sonner à l'oreille.

- Ce n'est que ton imagination, rendors-toi, il est tard.

Au matin, la jeune femme se réveille fatiguée et avec un vague souvenir de sa nuit agitée. Elle se lève et passe un peignoir avant de tenter de se remémorer son rêve de la nuit mais elle n'en retrouve que des bribes éparses. Sa tablette dans la main, elle relit son agenda et elle se souvient alors du petit récital du lendemain soir qu'elle doit donner au conservatoire. Elle sait qu'elle n'a pas assez travaillé ses morceaux sur son nouvel instrument mais c'est l'occasion rêvée de voir ce qu'il donne dans une salle de concert. Toute la journée, elle joue en boucle ses morceaux et c'est satisfaite et rassurée qu'elle rejoint ses collègues du conservatoire autour d'un léger dîner d'avant concert le lendemain soir. Elle y retrouve son compagnon qu'elle n'a pas vu de la journée, ils parlent un long moment du récital à venir et c'est confiante qu'Apollonia se rend dans les loges pour se changer.

Le moment d'entrer sur scène approche et la jeune femme frissonne, elle a un mauvais pressentiment mais elle hausse les épaules dans l'espoir de chasser ces pensées irrationnelles d'autant plus qu'il ne s'agit que d'un petit concert sans importance. Le moment tant attendu arrive et elle s'avance dans le hall, regrettant alors de ne pas avoir testé l’acoustique du lieu avant le concert. Elle commence son premier air et elle se laisse porter par la musique sourde et apaisante de l'instrument qui fait pousser des cris d'admiration au public à son entrée. Avec un sourire, Apollonia s'avance au centre de la scène improvisée, un espace dégagé délimité par une peinture éphémère autour duquel les spectateurs se sont sagement assis par terre pour écouter les artistes, assis en tailleur sur des tapis comme un parterre d'enfants à ses pieds. Puis elle se met à jouer et la musique envahit le hall, puissante et mélancolique malgré les notes joyeuses. Interdite, la musicienne marque un temps d'arrêt mais l'habitude des concerts lui permet de ne rien laisser voir de son trouble et elle arrive au bout du premier morceau. Pour se donner une contenance et le temps de se remettre, elle sourit aux spectateurs et elle regarde autour d'elle comme pour détailler son public et adapter son jeu en conséquence. Puis elle inspire un long moment et elle commence à jouer un air de musique classique connu de tous avant de prendre de l'assurance et d'enchaîner sur des airs plus modernes puis de jouer quelques musiques de dessins animés pour faire plaisir aux enfants. Une sueur froide ne tarde pas à dévaler son dos et elle frissonne malgré elle. Pourtant, troublée, elle ne se retourne pas pour contenter son public et parce que tout au fond d'elle, elle a peur de ce qu'elle pourrait bien voir au fond du hall d'entrée. Un courant d'air froid la glace malgré la chaleur du hall et elle frissonne de froid et de peur. Il lui semble voir quelque chose passer à côté d'elle avec rapidité du coin de l’œil et elle se retourne instinctivement tout en continuant de jouer. Elle ne distingue qu'une forme floue qui pourrait bien n'être que de la vapeur d'eau ou un effet de son imagination mise à mal par le stress du concert. Elle tente de se rassurer sans grand succès.


Texte publié par Bleuenn ar moana, 17 janvier 2019 à 11h16
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